L'obstruction
des trottoirs et parfois même la voie publique par des matériaux de
construction et autres graviers ainsi que des amas de sable, destinés en
général à des aménagements d'habitations et/où des
chantiers d'édification de différentes structures, continuent d'exaspérer les
riverains. En effet, en dépit des mises en demeure notifiées à l'encontre des
contrevenants, par les brigades mixtes (police Pupe/Apc)
cette transgression semble être devenue courante au fil du temps. Aucune des
localités côtières, essaimées à travers le territoire de la municipalité d'Aïn El Turck n'est épargnée par
ce phénomène qui a pris des proportions démesurées ces dernières années, et ce,
avec toutes les contraintes et autres désagréments qui en découlent sur la
circulation piétonnière mais aussi automobile. Ce malheureux état de fait est
en plus à l'origine de l'enlaidissement du paysage de ces localités et expose
au danger les piétons et plus particulièrement les enfants. En effet, dans
certaines rues de cette municipalité, les tas de graviers et de sable débordent
carrément sur la voie publique avec toutes les contraintes qui se répercutent
négativement sur la circulation automobile et piétonnière pendant toute la
durée du chantier. Faisant fi de la règlementation en vigueur, ces
contrevenants déversent toutes sortes de débris et autres déblais sur les
trottoirs et sur la voie publique sans se soucier des conséquences indésirables
sur le cadre de vie de la population et sur l'environnement. Certains
n'hésitent pas à bloquer toute une rue à la circulation avec des bétonnières et
autres engins et ce, souvent durant toute une journée, en obligeant ainsi des
automobilistes demeurant dans les alentours immédiats, à effectuer de grands
détours pour regagner leurs domiciles. « Nos enfants sont souvent obligés
d'emprunter la chaussée pour contourner les amas de graviers avec tous les
risques d'accidents. Les auteurs de cette infraction devraient être rappelés à
l'ordre et verbalisés conformément à la loi », a fait remarquer un riverain de
la localité de Trouville. Cet avis est partagé à l'unanimité par d'autres
habitants qui dénoncent également l'accaparation d'espaces de stationnement par
des commerçants. D'autres automobilistes, en général des vacanciers de passage,
n'hésitent pas à stationner leur véhicule sur les trottoirs, bloquant ainsi,
souvent et carrément l'accès aux riverains à leurs habitations. « Ils ne se
soucient pas des énormes désagréments causés à nous autres riverains, en
bloquant les garages de nos voitures. Et c'est encore plus grave lorsque ces
inconscients obstruent nos garages durant toute une journée, sans que nous
sachions où les trouver pour les prier de dégager leur voitures » a fait
remarquer un riverain de la localité de St-Germain. Ce triste constat se
conjugue fort malheureusement aussi avec le squat des trottoirs, qui a refait
son apparition dès le début de la ruée estivale et ce, après une brève accalmie
suite à une opération menée dans le cadre de la lutte contre l'informel. Cette
infraction n'est pas uniquement spécifique pour la seule commune d'Aïn El Turck, car les trois
autres municipalités de cette daïra sont également confrontées à ce même
phénomène. Cette transgression n'a pas également épargné les plages de ce
littoral, qui sont presque logées à la même enseigne. En effet, malgré les
efforts déployés par les autorités locales et les associations pour la
protection et la sauvegarde de l'environnement, synonyme spécifiquement pour
cette région côtière de l'offre d'un cadre de séjour agréable au bord de la mer
pour des millions d'estivants, l'incivisme continue malheureusement à entraver
les opérations de restauration. Ce constat a constitué l'un des principaux
thèmes lors d'un conclave présidé par le wali récemment. Ce dernier a exhorté
les maires d'installer des panneaux d'interdiction de déversement de déblais
dans certaines zones comme à titre d'exemple à la sortie de Hai Bensmir et à proximité de l'ex-décharge communale du
village côtier de Cap Falcon.