Le
secrétaire général du Front des forces socialistes (FFS) a réclamé jeudi à Oran
aux pouvoirs publics un bilan « crédible » sur la gestion du pays depuis 1962.
Mohamed Hadj Djilani, qui participait à une rencontre
régionale des fédérations de ce parti à l'Ouest, a affirmé que la célébration
de l'anniversaire de l'indépendance nationale devait être l'occasion pour
établir un bilan complet sur la gestion du pays, et non la promotion de réformes
imposées qui ont échoué au point de mettre l'avenir de l'Algérie et des
générations futures en péril.
« Le
rêve par le peuple algérien de construire une Algérie démocratique sociale
conformément à la proclamation du 1er Novembre et aux résolutions du Congrès de
la Soummam s'est transformé en cauchemar qui dure depuis plus d'un demi-siècle.
La situation politique, économique et sociale de l'Algérie aujourd'hui n'est
que le résultat de ce système qui régit depuis la confiscation du droit du
peuple algérien à l'autodétermination », a estimé le premier secrétaire du FFS.
Il a ajouté que l'indépendance « n'est totale que si elle est accomplie par la
démocratie, le respect des libertés et la justice sociale ». Mohamed Hadj Djilani a réitéré « l'engagement de son parti dans son
combat jusqu'à la réalisation des objectifs fixés sur les plans politique,
économique, social et environnemental, dans la perspective d'un changement de
système et l'avènement d'une deuxième République ». Sur sa lancée, le premier
homme du FFS a affirmé que le projet de consensus national initié par sa
formation est « la seule voie de sortir le pays des crises qui le secouent »,
rappelant qu'il s'agit d'une initiative ouverte à tous les Algériens et « pas
forcément d'un consensus entre les partis politiques ». Abordant les prochaines
élections présidentielles, il a estimé qu'il est encore tôt de dévoiler les
positions du parti sur cette échéance, soulignant que, pour le FFS, la priorité
est donnée aux problèmes économiques et sociaux que connaît le pays.