La France est la première nation qualifiée pour les
quarts de finale de la Coupe du monde 2018 de Russie, après avoir éliminé hier
à Kazan une sélection d'Argentine peu séduisante (4-3). Après une première
mi-temps équitable sur le plan du résultat (1-1), suite à un penalty d'Antoine Griezmann et un but d'Angel Di Maria, la balance a penché
carrément du côté des Bleus en seconde période, plus entreprenants et réalistes
que leurs adversaires du jour. C'est Kylian Mbappé
qui a obtenu le penalty, sur une faute de Marcos Rojo,
impuissant devant la pointe de vitesse du joueur de 19 ans qui vit sa première
Coupe du monde. Griezmann n'a pas tremblé pour le
réussir (13'). Gary Lineker, ancien international
anglais devenu consultant, a immédiatement tweeté: «Je l'ai déjà dit,
Kylian Mbappé sera la prochaine superstar du football
global». Mais Di Maria, partenaire de Mbappé au PSG,
a égalisé du droit des 25 mètres juste avant la pause (41'). Du côté argentin,
Lionel Messi, aligné dans une position de neuf et
demi, n'a pas été très en vue. Le quintuple Ballon d'or a vécu peut-être sa
dernière Coupe du monde à 31 ans. Et pourtant, en début de la seconde période,
l'Argentine a entrepris l'espoir suite à un ballon dévié par Mercado (48') dans les filets de Lloris
sur le tir de Messi. Or, portés par un Kylian Mbappé encore une fois décisif et sur tous les coups, les
Bleus sont parvenus à égaliser par Pavard (57'), d'une belle reprise de volée,
avant que la jeune pépite du football français Mbappé
ne marque deux buts dans la foulée (64' et 68'), signant ainsi la victoire des
siens et sauvant au passage la tête du sélectionneur Didier Deschamps, sous
pression avant le coup d'envoi de ce match. La réduction du score d'Aguero dans
le temps additionnel ne changea rien (90+2') à la malédiction des Argentins et
de Messi en phase finale du Mondial. En tout cas, si
la victoire de la France ne souffre d'aucune contestation, il faut avouer que
l'Argentine, déjà décevante lors de la phase de poules, a confirmé hier son
déclin et son incapacité à honorer son statut de mondialiste. La faute à qui ?
Certainement pas à Messi ! Le capitaine de l'Albiceleste et star du FC Barcelone ne peut à lui seul
faire la différence à chaque fois. Evoluant en pointe de l'attaque de
l'Argentine, au milieu d'un trio également composé de Di Maria et Pavon, Lionel Messi est resté
sous l'ombre de son camarade en club Umtiti. Et là,
il faut avouer que les choix du sélectionneur, Jorge Sampaoli,
chamboulant à chaque fois son effectif (avec le consentement de Messi, croit-on savoir) et marginalisant des joueurs
pourtant capables de faire la différence, à l'image des Dybala
et Higuain, n'ont fait qu'avantager les adversaires
de l'Argentine depuis le début de ce tournoi. La preuve, les «Ciel et Blanc»
quittent la Russie sous une énorme déception et avec une prestation globale
au-dessous de la moyenne.