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Si
le limogeage du patron de la Police, le général-major Abdelghani
Hamel, est qualifié de «spectaculaire» par le RCD, il n'en demeure pas moins
une exclusivité de «l'intenable» statu quo du pays imposé «par un système
politique qui a mué en sectes concurrentes, otages de leurs propres
agissements», ajoute le communiqué du parti de Mohcine
Belabbès. La cause est cette affaire de la cocaïne
loin des traditionnels «passe-droits» ou «trafic d'influence» devenus aux yeux
du parti «monnaies courantes» impactant «les choix stratégiques et les
décisions dans de juteux secteurs d'activités» et livrant des institutions
régaliennes «objet de pressions» à «des arbitrages relevant d'intérêts privés».
Revenant sur le dossier des 701 kg de cocaïne saisis à Oran, le RCD estime que
la communication reste le talon d'Achille dans cette affaire, chacun selon sa
«position dans les institutions de l'Etat», entre ceux «qui communiquent à
minima», «qui font de la rétention d'information» et «ceux qui tentent
d'orienter directement et d'influencer les conclusions de la justice». Et pour
le parti, c'est l'opinion publique qui se retrouve «désemparée» ne voyant dans
ce nouveau feuilleton «qu'un règlement de comptes» entre clans pour prendre le
pouvoir «y compris par la violence» en perspective de la présidentielle de
2019. Restons toujours sur le volet de la communication, le communiqué, rendu
public hier, affirme que si l'information avait été prise «à temps» en charge
par «les agents habilités», on aurait épargné à une opinion «largement
désabusée et fragilisée par une guerre de succession» la rumeur et la
distillation de «scoops». La même source indique que la convergence des
«discrédits» infligés aux «institutions de l'Etat» n'a pas qu'«un coût
économique et financier» mais conduit «tout droit la collectivité nationale
vers l'anarchie voire la violence et l'inconnu».
Le RCD appelle, dans ce contexte trouble, «à la plus grande vigilance pour éviter d'autres drames» et reste convaincu qu'il est toujours temps de «réunir les conditions d'une sortie pacifique de crise». Pour lui, la solution peut venir de «la levée des interdictions et contraintes sur les activités publiques des associations et partis politiques» ; «des mesures d'apaisement sur le front social» et «une volonté affichée de transparence dans la gouvernance économique et judicaire» pour qu'enfin on puisse «envisager la mise en place d'élections régulières et transparentes». Rappelons que dans son communiqué qui a sanctionné les travaux de son secrétariat national, le RCD avait réagi aux appels à un cinquième mandat, les qualifiant de «clownesques» et «ridicules». Le parti avait appelé «tous les patriotes à rester en alerte pour contrer un affront de trop pour le pays», rappelant que «la vie institutionnelle est suspendue aux apparitions de plus en plus rares du chef de l'État qui a réduit son autorité ?aux rappels à l'ordre' d'un Premier ministre qui ne semble avoir aucun pouvoir sur l'administration, tous départements confondus». |
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