![]() ![]() ![]() ![]() Que de regrets après l'élimination du Sénégal ! Car, dans ce groupe
probablement le plus faible, les « Lions de la Teranga
» avaient toutes les possibilités d'accéder au second tour. Face à une Colombie
à leur portée, ils pouvaient se contenter d'un point pour arracher le billet
des huitièmes de finale. Au lieu de cela, ils rentrent à la maison, laissant le
ticket à des Colombiens loin de leurs glorieux prédécesseurs, dont l'un des
plus brillants, Valderrama, était dans les tribunes.
A qui la faute ? Sans doute en partie à l'arbitre qui, après avoir accordé un
penalty suite à une faute dont fut victime Mané, s'en
est remis à cette satanée VAR annulant sa première décision. L'entraîneur du
Sénégal, Aliou Cissé, a une grande part de
responsabilité dans cet échec amer, en demandant à ses protégés de temporiser, car
le nul suffisait pour passer au second tour. Alors que le Sénégal se fait
éliminer à cause de ses cartons jaunes par rapport au Japon est encore plus
rageant. Pour rappel, le Sénégal et le Japon se retrouvaient avec le même
nombre de points (4), même différence de buts (0), même nombre de buts marqués
(4) et encaissés (4). Dans ces cas-là, avant d'en arriver au tirage au sort, la
Fifa prévoit dans ses règlements de départager les équipes au terme du
fair-play, en fonction des avertissements. Et à ce petit jeu, les Sénégalais
ont perdu, plombés par 6 cartons jaunes depuis le début du tournoi contre 4 aux
équipiers d'Hiroki Sakaï.
L'autre grosse déception de ces derniers matches de la phase de groupes est
sans doute celle de l'Allemagne, champion du monde en titre. Lorsque des
journalistes lui ont rappelé la malédiction qui frappe les tenants du titre, le
très cartésien Joachim Löw a rétorqué que « ça n'arrivera pas ». Or, c'est pour
la première fois que l'Allemagne est sortie dès le premier tour. Personne n'aurait
prédit une telle élimination, surtout face à un adversaire tout à fait à sa
portée et déjà éliminé. Qu'on s'entende bien, le tenant du titre a exercé une
domination totale au cours de ce match, mais sans l'efficacité implacable de la
maison. Contre la Suède, c'était déjà un avertissement, les coéquipiers de Neuer étant obligés de puiser dans leurs réserves pour
renverser la situation. Ce jour-là, ils y sont parvenus grâce au coup franc de Kroos, mais à quel prix ? Physiquement et psychiquement, ce
fut épuisant pour les joueurs, trop habitués à battre assez facilement leurs
adversaires. Sur le plan technique, les Allemands ont trop tourné le ballon à
l'image d'Ozil, qui cherche toujours à faire la
dernière passe et qui ne tire jamais. Il n'est pas le seul responsable
d'ailleurs de ce manque de percussion, une vertu pourtant traditionnellement
allemande. Après cet échec, des rumeurs ont circulé que des conflits internes
ont été étouffés pendant la compétition, certains joueurs se plaisant du groupe
influent du Bayern Munich, comme en Coupe du monde 1974 où le sélectionneur de
l'époque devait accéder aux souhaits de Beckenbauer. Dans le même volet, des
observateurs ont déploré la non-convocation de l'attaquant Leroy Sané, auteur pourtant d'une saison remarquable avec
Manchester City. Il est vrai que cet élément dribbleur, passeur et buteur,
aurait été bien utile face aux Mexicains et aux Sud-Coréens. Or, Joachim Löw
l'a écarté pour emmener en Russie un Wagner qui a chauffé le banc. Les
observateurs, tout en prenant acte de cet échec, ne se disent pas inquiets pour
le football allemand, qui repose sur des bases solides et une organisation sans
faille. Il n'empêche que plus de la moitié de l'effectif présent en Russie est
appelé à passer la main à cause de l'âge. Ce sera aux Sané,
Kimmich et Draxler de
prendre la relève.
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