|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
A
l'instar des années précédentes, à la même période, les pseudos gardiens de
voitures se sont réinstallés en force dans les paysages des trois municipalités
côtières d'Aïn El Turck, Bousfer et El Ançor.
Identifiables par leurs gilets fluorescents de couleur verte et orange, ces
pseudos gardiens se sont adjugé le droit de contraindre les automobilistes à
débourser un droit de stationnement, fixé à la tête du client, sur les
principales artères, les places publiques et autres rues longeant la façade
maritime desdites municipalités. Présents sur les lieux du matin jusqu'à une
heure tardive de la soirée, ces individus armés de gourdins et autres objets
contendants, n'hésitent pas à user de propos injurieux, qui franchit assez
souvent le stade de l'altercation verbale et ce, à la moindre réticence que
manifeste, éventuellement, l'automobiliste.
A ce déplorable état de fait s'ajoute la main basse de certains commerçants sur des espaces autorisés au stationnement, en installant des escabeaux, des chaises et différents autres objets hétéroclites pour interdire l'accès aux véhicules. Cette transgression qui n'émeut, désormais, plus quiconque et semble à priori être tolérée, provoque, également, de violentes altercations entre les automobilistes et les contrevenants gérants des commerces. «Nous nous interrogeons, parfois, lequel d'entre nous est dans ses droits, sinon comment expliquer l'étendue de cette infraction qui va crescendo et demeure tout bonnement impunie», a fait remarquer un automobiliste de la localité de Bouisseville, sur le territoire de la municipalité d'Aïn El Turck avant de renchérir «ces contrevenants justifient leur transgression à travers le fait qu'ils réservent un espace pour le véhicule de leur fournisseur afin qu'il puisse décharger sa marchandise. La réglementation en vigueur est parfaitement claire car il existe un arrêté de wilaya qui stipule, avec précision, les horaires autorisés pour les véhicules chargés de la livraison des marchandises». Le même son de cloche s'est fait entendre chez d'autres automobilistes domiciliés dans le chef-lieu notamment ceux des principales artères. Toujours est-il qu'en l'absence d'un parking automobile, les venelles longeant la mer et serpentant sur la partie basse de la municipalité d'Aïn El Turck, sont devenues le lieu de stationnement des véhicules des estivants. Au cours de chaque période estivale, ces ruelles sont prises d'assaut, dès le début de la matinée par une multitude de voitures de vacanciers venus dans cette contrée côtière pour goûter aux plaisirs de la mer. Cet état de fait est à l'origine d'altercations entre les propriétaires des habitations et ceux des véhicules. Ces riverains dénoncent le stationnement anarchique, qui obstrue l'entrée de leur garage.. Certains d'entre eux n'ont pas trouvé mieux que de déposer des blocs de pierres et/ou tous autres objets hétéroclites et ce, pour empêcher les stationnements devant leurs habitations. Ce déplorable constat est sournoisement exploité par une meute de pseudos gardiens de voitures qui se sont installés dans ces ruelles pour imposer leur diktat. «Nous sommes dans l'obligation de mettre la main dans notre poche, sinon dans le cas contraire, ces pseudos gardiens ne vont, certainement, pas hésiter à détériorer nos voitures» a fait remarquer un estivant désappointé par cette situation. Armés pour la plupart de gourdins, ils ont conquis tous les espaces de la partie basse de la commune d'Aïn El Turck, en exigeant entre 100 et 200 DA aux automobilistes désirant stationner leurs véhicules dans cette zone. |
|