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Oran :
Effondrement partiel au 47, rue Djabbour Maamar à Médina Djedida: Des familles en colère bloquent la route
par D. B. ![]() Le
pire a été évité de justesse hier, lors d'un effondrement partiel survenu au
niveau de l'immeuble situé au 47, rue Djabbour Maamar, dans le quartier de Médina Djedida.
Cet énième effondrement n'a pas été sans susciter la colère des familles occupant les lieux, qui ont fermé la route à la circulation pendant plus de quatre heures. Cette action de protestation a été décidée pour dénoncer ce qu'ils qualifient de promesses non tenues de la part des responsables locaux quant à leur relogement. Les protestataires se sont dispersés dans le calme, après avoir rencontré le directeur du secteur urbain qui s'est déplacé sur les lieux. «Une fois encore, on nous a promis que nous recevrons des pré-affectations. On nous a aussi assuré que l'immeuble a été classé rouge et qu'on sera relogés, mais, comme à chaque fois, nous attendons du concret», assure un des habitants de l'immeuble. Les occupants de la bâtisse, qui ne sont pas à leur première action de protestation, puisque c'est la troisième fois qu'ils bloquent la route à la circulation, ont tenu à rappeler au responsable le danger permanent qui guette les familles. «Nous voulons une intervention du premier responsable de la wilaya avant que ne survienne une catastrophe qui pourrait coûter la vie aux occupants», ajoute notre source qui rappelle que certaines familles habitent les lieux pendant plus de 50 années. Profitant de la présence des responsables du secteur urbain, les mal-logés ont lancé hier un appel pressant aux responsables locaux, afin de dépêcher une commission pour s'enquérir de l'état dans lequel ils vivent. En effet, et selon les habitants de l'immeuble, il ne se passe pas un mois sans qu'il y ait d'effondrement partiel de cette bâtisse datant de l'époque coloniale. Nos interlocuteurs signalent que cet immeuble de deux étages est classé dans la catégorie rouge depuis plusieurs années et le risque d'un écroulement est omniprésent. Les occupants appréhendent le pire puisque la bâtisse s'est affaissée et risque de s'écrouler à tout moment emportant avec elle ces familles. «Nous avons peur pour nos enfants», ont-ils lancé. Les occupants des lieux affirment que plusieurs démarches ont été entreprises par les locataires pour être relogés et éviter un éventuel drame. «Nous avons avisé le président de l'APC d'Oran, le directeur du secteur urbain et le chef de daïra», et une commission s'est déplacée par la suite sur les lieux, ont noté nos interlocuteurs. Toutefois malgré les promesses qui leur ont été faites, depuis plusieurs années, aucune décision n'a été prise jusqu'à présent pour leur relogement. «Des immeubles moins menaçants que le nôtre ont été vidés de leurs occupants. Nous revendiquons le droit d'être intégrés dans les programmes de logement consacrés aux familles du vieux bâti. Les responsables concernés doivent assumer leur responsabilité en cas de catastrophe», concluent les occupants de l'immeuble. |
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