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Benzerouki Fafa Sid Lakhdar, présidente du Conseil national des droits
de l'homme (CNDH), a affirmé hier qu'au jour d'aujourd'hui aucune plainte n'a
été enregistrée sur la maltraitance des migrants en Algérie, au niveau du
Conseil, notamment de la part des migrants eux-mêmes. Pourtant, dit-elle, «les
portes du CNDH sont ouvertes aux Algériens et à toute personne étrangère se
trouvant sur le sol algérien».
Répondant aux questions des journalistes en marge du coup d'envoi de la session de formation en droits de l'homme au profit des policiers organisée en partenariat avec l'institut de Genève des droits de l'homme à l'hôtel New Day à Alger, la présidente du CNDH a regretté le fait que les rédacteurs des rapports qui ne cessent d'épingler l'Algérie en matière de traitement des migrants ne vérifient pas leurs informations. Elle précise que ceux qui prétendent que de mauvais traitements sont infligés aux migrants par les autorités algériennes, notamment dans le cadre de leur transfert vers leur pays d'origine, se contentent de témoignages sans essayer de vérifier ces informations sur le terrain. Elle a affirmé que les rédacteurs de ces rapports se basent souvent sur des témoignages dont la véracité n'est pas toujours prouvée. L'agence américaine Associated Press a publié lundi dernier des témoignages, des photos et des vidéos qui relatent «les souffrances» des migrants «abandonnés par les autorités algériennes à la frontière du Niger après leur expulsion de l'Algérie». Des informations qui évoquent l'expulsion de 13.000 migrants sur les 14 derniers mois La présidente du CNDH exhorte les rédacteurs de tels rapports à vérifier leurs informations avant de les publier. «Nous sommes transparents et nous n'avons rien à cacher», dit-elle avec assurance. Elle affirme que les rédacteurs de ces rapports ne savent pas ce qu'a fait et ce que fait l'Algérie en matière de prise en charge de ces migrants «qui sont des personnes ayant le droit d'être bien traitées et prises en charge du point de vue humanitaire». Elle a tenu à souligner que l'Algérie, en tant qu'Etat, en tant que gouvernement et institutions gouvernementales et en tant que société civile, œuvre pour préserver la dignité des migrants. Elle affirmera également que 37% des prestations et services de soins de l'hôpital de Tamanrasset sont au bénéfice des migrants subsahariens et de l'Afrique occidentale, et ce gratuitement. Contrairement à ce qui est relayé par la presse internationale à propos des femmes enceintes ayant perdu leurs bébés après avoir été abandonnées par l'Algérie en plein désert sans aucune assistance, la présidente du CNDH a déclaré qu'aucune femme enceinte n'a fait l'objet d'expulsion. D'ailleurs c'est simple, dit-elle, les femmes enceintes ne risquent pas d'être reconduites dans leurs pays d'origine qu'après leur accouchement, tout en s'assurant de la stabilité de leur santé et celle de leur bébé. L'Algérie fait l'objet d'attaques et critiques de tout bord sur la question des migrants, notamment de la part des organisations non gouvernementales et des organisations des Nations unies et aujourd'hui de la presse anglo-saxonne. Des critiques jugées infondées par les autorités algériennes qui n'ont pas manqué de répliquer tout en expliquant la complexité du phénomène des migrants. GIHR organise une formation au profit des policiers algériens en droits de l'homme La présidente du Conseil national des droits de l'homme a donné hier le coup d'envoi des ateliers de formation organisés en partenariat avec l'institut de Genève pour les droits l'homme au profit d'une centaine de policiers. Ces ateliers de formation financés par l'Etat fédéral suisse, à travers son ministère des Affaires étrangères, vise la formation des formateurs pour permettre à la police algérienne d'avoir ses formateurs en matière de droits de l'homme. C'est d'ailleurs ce qui a été confirmé par Mohamed Cherif, membre fondateur et président de Geneva Institute for Human Right, qui a affirmé : «Je pense que cette formation a été décidée parce qu'il y a vraiment une volonté politique pour la promotion des droits de l'homme en Algérie ; parce qu'il y a aussi un environnement propice est une constitution qui garantit le respect des droits de l'homme en Algérie». Le conférencier a précisé que les policiers algériens auront à se rendre à Genève pour une session de formation pratique, ce qui leur permettra de connaître de près les mécanismes qui peuvent garantir le respecter des droits humains. «Ils vont appendre aussi comment rédiger des rapports ou des évaluations sur les droits de l'homme», a-t-il précisé. |
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