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Au
cours du procès de l'assassinat de Badreddine Lachachi, qui s'est tenu hier au tribunal criminel d'Oran,
le représentant du ministère public a requis la peine capitale contre les
quatre accusés que sont K. Khaled, H. Mohamed, M. S. Mohamed et B. Abderrazak.
Les faits remontent à décembre 2013 lorsque trois personnes, munies d'armes blanches, ont investi l'usine de chewing-gum de la victime, située à Maraval, avec l'intention de voler entre 70 et 80 millions de centimes, tandis qu'un quatrième complice attendait dans une voiture. Résultat du sanglant braquage : Badreddine Lachachi, 55 ans, est assassiné à coups de couteau portés à la cuisse (artère fémorale sectionnée) tandis que le gardien, un sexagénaire, échappe de très peu au même sort, ayant lui aussi reçu plusieurs coups de couteau. Selon lui, les braqueurs, qui portaient des combinaisons de Sonelgaz, l'ont jeté à terre, ligoté avec une écharpe avant de lui asséner des coups de couteau. Le rapport de la médecine légale déterminera plus tard qu'il aura reçu neuf coups dans diverses parties de son corps sans qu'aucun lui soit fatal. «Les faits sont extrêmement graves et la sanction doit être sévère», a estimé l'adjoint du procureur général en évoquant notamment la loi du talion. Le magistrat a basé son réquisitoire sur plusieurs éléments qui, selon lui, établissent sans le moindre doute la culpabilité des mis en cause : l'identification formelle de l'accusé K. Khaled par le gardien de l'usine comme étant l'un des assaillants, les échanges téléphoniques qui placent les accusés près de l'usine au moment des faits, les aveux détaillés faits par Khaled lors de son interrogatoire par la police et les relations qui lient les mis en cause depuis de longues années. «Les éléments du dossier prouvent que les quatre accusés sont coupables de meurtre avec préméditation sur la personne de Lachachi, la tentative de meurtre sur le gardien de l'usine, l'association de malfaiteurs ou le vol», assènera le représentant du parquet en réclamant la sanction suprême. A la barre, les mis en cause ont rejeté toutes les accusations et dénoncé la torture et l'interrogatoire musclé auxquels ils disent avoir eu droit dans les locaux de la police. «On m'a arraché les ongles», a gémi K. Khaled pour expliquer ses aveux. «Je suis innocent mais j'ai été tellement torturé que j'ai fini par tout reconnaître», a-t-il ajouté. B. Abderrazak a, également, tout rejeté : «Khaled nous a cités parce qu'il a été torturé. Si on lui avait ordonné d'avouer le crime de Boudiaf, il l'aurait fait», a-t-il assuré en criant son innocence. De leur côté, H. Mohamed et M. S. Mohamed ont soutenu n'avoir jamais pris part à cette affaire en jurant, par ailleurs, ne pas connaître la victime. Le verdict était attendu en fin de journée d'hier. |
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