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L'option d'un 5ème mandat se dessine: Ouyahia appelle Bouteflika à se représenter en 2019

par Z. Mehdaoui

Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia a appelé, jeudi dernier, le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, à briguer un autre mandat, en 2019, mettant, ainsi, un terme à toutes les supputations colportées, ces derniers mois, autour de son ambition de se présenter aux prochaines élections présidentielles.

S'exprimant à l'occasion du Conseil national du RND à Zéralda, sur la côte ouest d'Alger, Ouyahia dira, à ce sujet, qu'il était temps de trancher cette question des présidentielles en appelant «le moudjahid Abdelaziz Bouteflika à poursuivre sa mission à la tête de l'Etat».

 «Je suis heureux de constater que notre Conseil national entend appeler le moudjahid Abdelaziz Bouteflika, à poursuivre sa mission et son sacrifice, au service de l'Algérie et que le Rassemblement national démocratique l'assure de son soutien pour l'accomplissement d'un nouveau mandat, à la présidence de la République», a-t-il déclaré, en soulignant que ce sera là, un engagement digne du Rassemblement national démocratique, un engagement pour la continuité et la stabilité, un engagement pour l'Algérie.

Cet appel du secrétaire général du RND et non moins Premier ministre, est mu, selon Ouyahia, par tout le travail accompli jusqu'ici par le président de la République, ces 19 dernières années, sur les plans politique, économique et sécuritaire. 

«La stabilité, nous la devons à la politique promue par le Président Abdelaziz Bouteflika, au fil des décennies, qu'il s'agisse des réformes politiques accomplies, qu'il s'agisse de la reconstruction menée, au niveau social ou qu'il s'agisse de la relance économique mise en place», dira Ouyahia, en lançant de sévères critiques à l'encontre de l'opposition.  «Ce qui n'est pas naturel, y compris par rapport à cette échéance électorale, c'est le déferlement de critiques et même d'insultes indignes contre les symboles de l'Etat. Ce qui n'est pas naturel aussi, ce sont les appels répétés pour une période de transition comme si le peuple souverain n'a pas droit à la parole. Ce qui n'est pas naturel, également, ce sont les manœuvres politiciennes ou occultes pour déstabiliser le front social, au détriment du droit des citoyens au service public. Ce qui n'est pas naturel enfin, ce sont ces voix algériennes qui s'élèvent pour soutenir les attaques contre le pays émanant d'organisations étrangères autour de motifs divers et infondés, comme les migrants africains, ou le droit syndical ou enfin la liberté de la presse», a déclaré le patron du RND qui rappelle que notre pays fait face à une conjoncture internationale, économique, politique et sécuritaire des plus incertaines. Ahmed Ouyahia, affirme qu'en dépit de tous les problèmes il faut rendre grâce à Dieu pour le fait que l'Algérie progresse chaque mois, sur le chemin du redressement et de la reconstruction nationale, et cela malgré un environnement extérieur qui n'est guère serein.

«Devant la solidité de notre unité nationale, face à toutes les manœuvres qui ont ciblé l'Algérie, depuis l'agression terroriste jusqu'au complot du ?Printemps arabe', nous sommes, de plus en plus, la destination d'un flot de drogue pour détruire notre tissu social et surtout notre jeunesse, une agression à laquelle nos forces de sécurité opposent leur vigilance», critiquant, au passage, le Maroc sans le nommer, pour ces «viles accusations contre l'Algérie», insultant par ce comportement surtout l'avenir du Maghreb, selon Ouyahia. Evoquant le Sahel, Ouyahia dira que le Maghreb en subit toujours le fardeau, avec de surcroît le repli de terroristes de Daech, venant du Moyen-Orient.

«S'agissant de l'incertitude, j'en citerai, notamment, la volatilité des prix des hydrocarbures qui sont otages des lois implacables du marché mondial mais aussi des calculs froids de la géopolitique internationale», dira Ahmed Ouyahia qui ajoute qu'à tout cela s'ajoute, pour notre pays, le prix qu'elle doit payer à sa fidélité, à des principes en politique étrangère, ainsi que son attachement constant à son indépendance de décision dans le concert des Nations. A ce sujet, le SG du RND n'ira pas par quatre chemins pour affirmer, clairement, que l'Algérie n'acceptera pas d'être un centre de rétention des migrants africains, au bénéfice de l'Europe, malgré les attaques d'organisations extérieures qui osent même l'accuser de racisme, soutient Ahmed Ouyahia qui affirme que « c'est donc face à toutes ces réalités que nous devons apprécier, chaque jour, l'importance de la sécurité, de la stabilité et du développement que connaît notre pays».