Le limogeage ou la démission de Rabah Madjer de
l'équipe nationale tend à provoquer une polémique au sein de la FAF. Ce qui
peut être appelé «affaire Madjer» va vers le
pourrissement, puisque le sélectionneur national s'accroche à son poste, alors
qu'une forte campagne contre lui veut qu'il jette l'éponge et facilite la tâche
à la FAF pour engager un nouveau coach et préparer le prochain match contre la
Gambie à Banjul (qualifications à la CAN-2019). Le président de la FAF, qui
avait accepté l'injonction de désigner Madjer au
poste de sélectionneur national, est en train de chercher des solutions pour
l'amener à démissionner. Zetchi, qui a été lui-même
imposé comme président de la FAF, n'a pas les coudées franches et peine à
prendre des décisions souveraines. Aussi, l'erreur qu'il avait commise en
engageant le sélectionneur espagnol Lucas Alcaraz
pour le limoger au bout de six mois, continue de le hanter. Zetchi
a peur de commettre une autre erreur avec Madjer, ce
qui explique ses tergiversations quant à son limogeage. Il semble supplier Madjer pour trouver un terrain d'entente et aller vers une
séparation à l'amiable. En parallèle, les membres du bureau fédéral sont
«unanimes pour limoger Madjer», selon les propos de Zetchi, lequel a précisé que la décision sur l'avenir du
sélectionneur national sera collégiale et prise par le bureau fédéral. Une
manière pour Zetchi d'impliquer le bureau fédéral et
de ne pas subir les conséquences de l'ire de ceux qui sont derrière la
désignation de Madjer.
Le cas Madjer se complique davantage dès lors
que sa sœur, Naima Madjer, qui est une ancienne
speakerine de la télévision algérienne, a indiqué dans une interview qu'elle
avait demandé à son frère de ne pas démissionner. Du coup, le cas de Rabah Madjer en tant que sélectionneur dépasse le cadre sportif,
ce qui explique la gêne de Zetchi qui sollicite
l'intervention du bureau fédéral pour clore de manière définitive le dossier Madjer. La réunion du bureau fédéral dimanche prochain
devrait mettre fin à cette polémique qui fait perdre du temps à la FAF et à
l'équipe nationale qui devrait se projeter sur ses prochaines échéances,
notamment la CAN-2019. En attendant, le limogeage de Madjer
empoisonne la vie du président de la FAF.