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![]() ![]() ![]() ![]() Les
médecins résidents prévoient la reprise des mouvements de protestation, voire
l'organisation de marches pacifiques, à travers le territoire national, y
compris à Alger. Ils veulent ainsi, exercer une certaine pression sur les
décideurs pour la satisfaction de leurs revendications « légitimes » et pour
désamorcer cette crise qui dure depuis sept mois. C'est d'ailleurs ce qu'a
affirmé le Dr Saidi Fouad, en précisant qu'un
rassemblement des médecins résidents a eu lieu, hier, au CHU de Bab El Oued en guise de solidarité avec leurs collègues
exclus par l'Administration. Le Dr Saidi, membre du
Collectif autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) a affirmé que 20
résidents ont été, récemment, exclus du CHU de Bab El
Oued, d'autres ont reçu des notifications d'exclusion au CHU de Blida, en
rappelant le cas des candidats au DEMS qui ont été exclus par le directeur de
l'Hôpital d'Oran, sans raison valable. Les médecins résidents dénoncent, haut
et fort, les « sanctions injustifiées » et la menace brandie par certains
d'exclusion définitive de la spécialité. Notre interlocuteur a fait état de
l'organisation d'assemblées générales consultatives, dans les facultés,
consacrées aux décisions à prendre pour les prochains jours et statuer sur le
boycott ou non du nouveau planning de la session de rattrapage de l'examen du
Diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS). Pour Saidi
Fouad, un nombre important de médecins résidents, relevant de différentes
facultés de médecine, se sont exprimés pour le boycott de la session du
rattrapage du Diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS). Il a tenu à
préciser que les médecins résidents en Orthopédie et Traumatologie ainsi que
ceux de la Pédiatrie, ont décidé de boycotter la session dite de rattrapage des
examens du Diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS) « à 100 % ». Et ce,
en exigeant un retour aux négociations sérieuses entre le Collectif des
médecins résidents et les deux tutelles, à savoir : celles des ministères de la
Santé et de l'Enseignement supérieur. Et en réclamant la programmation de la
prochaine session DEMS dans les normes réglementaires.
Les médecins résidents continuent à dénoncer, avec amertume, « les intimidations, les sanctions, la diffamation et l'exclusion des 15.000 résidents qui militent, depuis déjà sept mois, pour la satisfaction de leurs revendications légitimes ». Les médecins résidents rejettent en fait « ce système de formation obsolète, ainsi que les défaillances d'une organisation hospitalière déplorable». Pour rappel, les médecins résidents ne cessent de revendiquer l'annulation du caractère obligatoire du Service civil et sa substitution par des mesures incitatives, une meilleure formation pédagogique et la révision des statuts. Des revendications qui sont restées sans réponses claires, selon les médecins, à l'exception de certaines propositions émises par la tutelle (ministère de la Santé) mais « sans garantie aucune ». Devant cet état de fait, les médecins résidents se concertent actuellement, pour déterminer les actions de protestation à mener, prochainement, une marche à Alger n'est pas exclue, selon les membres de la CAMRA. |
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