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La
paralysie de l'activité commerciale, constatée durant le premier jour de l'Aïd
el Fitr, semble se prolonger durant la deuxième journée
dans la ville d'Oran, où de nombreux commerces demeurent fermés, a-t-on
constaté hier dans plusieurs quartiers de la ville d'Oran. A l'exception des
cafés, des marchands de tabac et journaux, de quelques pharmacies et autres
supérettes, beaucoup d'autres commerces n'ont pas assuré leurs prestations
habituelles. Les consommateurs se sont trouvés contraints de partir à «la
conquête» d'une baguette de pain, de quelques légumes ou d'un sachet de lait,
et autres produits de première nécessité. En dépit de l'appel lancé par l'Union
des commerçants à l'adresse des boulangers pour assurer une permanence durant
les deux jours de l'Aïd, nombreux étaient ceux qui n'ont pas respecté leur
obligation, prétextant l'absence de leurs artisans partis célébrer cette fête
avec leurs familles. Ainsi la majorité des commerces sont restés fermés au
premier jour de l'Aïd, selon de nombreux riverains rencontrés.
Ces derniers se sont vus obligés d'effectuer de longs déplacements pour s'approvisionner en produits alimentaires, une situation pénalisante que les concernés ont signalé à l'occasion, notamment dans les quartiers d'Oran Est, à Es Senia et Ain El Turck pour ne citer que ces communes. Même les quelques commerces ouverts ne disposaient pas de lait en sachet qui connaît une forte demande en pareille occasion. Pour parer à de telles situations, certains riverains ont préféré se ravitailler la veille par crainte de se retrouver dans le besoin. Prudence oblige. Les quelques boulangeries ayant assuré la permanence durant le premier jour de Aïd el-Fitr ont ouvert leurs commerces tôt la matinée et la quantité de pain produite a été écoulée avant la levée du jour. Ces perturbations constatées le premier jour de l'Aid El Fitr n'ont pas été sans conséquences puisque les familles ont été contraintes de se rabattre sur les revendeurs de pain ambulants qui n'ont pas hésité à doubler le prix de la baguette. Idem pour le transport ou des milliers d'usagers étaient contraints d'annuler leurs déplacements ou de se rabattre sur les clandestins ou sur les quelques rares taxis. Devant de tels désagréments, les riverains ont exigé, hier, que des contrôles soient effectués sur place pour sanctionner les contrevenants. Déjà, à quelques jours de la célébration de l'Aid, les commerçants ont commencé à déserter les marchés et les produits ont commencé à disparaître des étalages aussi bien les légumes, comme la carotte, la courgette, la laitue, et la pomme de terre, mais également les autres produits comme le lait. Les seuls commerces ayant prospéré durant ces derniers jours sont ceux qui se sont reconvertis dans la vente des jouets et autres gadgets, qui ont fait fureur auprès des enfants, soucieux de dépenser l'argent collecté durant l'Aïd auprès de leurs parents et autres membres de leurs familles. Pour rappel, près de 1.681 commerçants ont été réquisitionnés par la direction du commerce pour assurer la permanence durant les deux jours de l'Aïd El Fitr. Cette mesure a été prise pour éviter toute perturbation dans l'approvisionnement des citoyens en produits alimentaires de base, notamment le pain, le lait, la viande et les fruits et légumes durant ces jours fériés. Dans ce cadre, 1.500 commerçants d'alimentation générale et de fruits et légumes, 253 boulangers, 22 stations d'essence, 8 minoteries, 2 laiteries et une usine d'eaux minérales ont été réquisitionnés. Aussi les maires ont été instruits pour mettre sur pied une liste nominative englobant tous les commerçants activant au sein de leurs communes. Conformément aux instructions interministérielles et dans un but de réorganiser l'activité commerciale, en assurant l'approvisionnement des consommateurs en denrées alimentaires et autres services, les listes et programmes des commerçants devant assurer la permanence durant les deux jours de l'aïd ont été élaborés, en coordination avec les commissions locales, les représentants de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et des associations de protection des citoyens. Dans les notifications adressées aux commerçants réquisitionnés, la direction du commerce a averti que le non-respect de ces réquisitions est dûment sanctionné par la loi en vigueur. |
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