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J'ai
eu le privilège de connaitre le militant communiste et militant de la Cause
nationale, à Oran, Emile Shecroun époux Aline, la
plus jeune fille du Dr Jean Marie Larribère, lui-même
militant de la Cause nationale (une clinique bien connue à Oran porte son nom).
«Je viens d'apprendre, aujourd'hui, par la famille Larribère,
le décès brutal d'Emile Shecroun, à Paris, et ceci à
la suite d'une intervention chirurgicale».
Emile s'est engagé dès le déclenchement de la Révolution algérienne aux côtés du peuple algérien auquel il appartenait. Il a été arrêté par les autorités coloniales et sauvagement torturé, au cours de l'été 1956, suite au démantèlement du réseau du maquis de Tlemcen. Il a, par la suite, été condamné à la prison à vie. Après 6 années de prison, il ne sera libéré qu'à la faveur de l'indépendance du pays, en 1962. Emile a fait partie de ces nombreux héros de la Révolution algérienne qui ont sacrifié leur jeunesse et donné leur part avec générosité et amour à leur pays. Nous avions passé toute une journée ensemble, en juillet 2017, lors des obsèques de Boualem Khalfa, dirigeant aux côtés de Henri Alleg et de Abdelhamid Benzine du journal ?Alger Républicain'... Je peux témoigner que son attachement et son amour du pays étaient restés intacts. D'une modestie exemplaire, Emile comme de nombreux vieux militants de l'Indépendance, n'avait jamais fait valoir ses droits, ni fait valoir, avec intérêt, ses engagements aux côtés du peule algérien. Il avait accompli simplement, son devoir avec la force de ses convictions et exprimé sa haine su système colonial. Nous ne pouvons qu'exprimer notre reconnaissance à ces militants d'Oran, engagés dans la lutte de Libération de l'Algérie, leur pays, et ils sont nombreux, partis dans l'anonymat. Il est temps d'évoquer ces Oranais -pleinement Algériens- et que la ville d'Oran - et à travers la ville, la Patrie- leur rende un hommage et leur témoigne une éternelle reconnaissance.» |
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