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Si
les fortes précipitations enregistrées entre mars et mai derniers à travers le
pays ont été qualifiées d'«importantes», elles ne sont pas pour autant
exceptionnelles puisque ne dépassant pas leurs records observés durant les 30
dernières années (1988-2017).
En tout cas, c'est ce qu'a indiqué le directeur du Centre climatologique national (CCN), Salah Sahabi Abed, à l'APS qui précisera que les volumes de pluie enregistrés durant cette période printanière ont parfois triplé par rapport à la normale. S'appuyant sur une étude menée par l'Office national de la météo (ONM), il dira que pour mars, les wilayas de Béjaïa, Mascara et Tiaret ont enregistré des quantités «dépassant leurs records mensuels absolus sur cette même période». A ce titre, le maximum a été observé à Tiaret avec 134 mm (3,5 fois la quantité normale), dépassant le record de 119 mm enregistré en 1991. Chlef, Médéa et Oran ont, quant à elles, enregistré respectivement 126 mm (131 mm en mars 2016), 195 mm (307 mm en 2007) et 109 mm (119 mm en 1991) dépassant largement le double de la quantité normale de ce mois. Le même constat est établi pour Alger, Béjaïa, Bouira, Dellys, El-Bayadh, Djelfa, Jijel, Maghnia, Miliana, Mostaganem, Saïda, Sétif, Sidi Bel-Abbès, Ténès et Tizi-Ouzou. En outre, certaines wilayas ont enregistré des quantités en mars «excédant même le cumul des deux mois de janvier et de février 2018», à l'exemple de Miliana, Médéa, Tiaret, Mostaganem, Oran, Saïda, Sétif, Sidi Bel-Abbes, Chlef et El-Bayadh, révèle encore la même source. Pour avril, ce sont cinq stations météorologiques (Tiaret, Ksar Chellala, Médéa, Ghazaouet et Ténès) qui ont dépassé leurs records. Pour d'autres régions (Tiaret, Ténès, Chlef, Médéa, Maghnia, Ghazaouet, El-Bayadh, Djelfa et même Aïn Sefra et Bechar), il dira que «la quantité enregistrée en avril a dépassé le cumul de janvier et février 2018». Ainsi, «des précipitations importantes se sont poursuivies où l'on a relevé dans certaines wilayas des quantités équivalentes au triple de leurs normales calculées sur la période 1981-2010, voire dépassant parfois le record enregistré depuis 1988 à ce jour», constate Salah Sahabi. Plus en détail, Médéa a enregistré, pour ce mois, 192 mm alors que le record, durant les 30 dernières années, était de 170 mm observé en avril 2007. Tiaret (135 mm contre 130 mm en 1997), Ksar Chellala (107 mm, 62 mm en 1997) et Ténès (120 mm, 113 mm en 1997) ont également dépassé les maximales enregistrées les 30 dernières années. Alger (104 mm), Chlef (107 mm), Bouira (105 mm), Ghazaouet (102 mm), Miliana (162 mm) et El-Bayadh (83 mm) ont connu des précipitations dépassant le double de la normale du mois néanmoins sans dépasser leur record mensuel. Pour mai, par contre, le directeur du CCN fera remarquer que les quantités de pluie «ont parfois dépassé celles de janvier ou de février 2018 sans toutefois excéder leurs records absolus enregistrés durant les 30 dernières années». Pendant ce mois, «la tendance globale s'est maintenue», estime-t-on, et la pluviosité a touché beaucoup de wilayas des Hauts Plateaux et le nord du Sahara, à l'exemple de Djelfa (54 mm), Biskra (49 mm), Saïda (55 mm), Boussaâda (43 mm) et Bechar (22 mm). Par ailleurs, Salah Sahabi a expliqué que l'étude de l'ONM est comparative des «quantités mensuelles relevées» durant ce trimestre «au niveau des stations météorologiques (?) avec les normales climatologiques tel que recommandé par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) couvrant la période 1981-2010 et par rapport aux records mensuels absolus enregistrés dans ces stations et ce, sur la période des 30 dernières années 1988-2017». |
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