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A
Ain El-Turck, les ramadan se
suivent et se ressemblent, cette année encore, aucune activité culturelle, à
même de meubler et d'égayer, un tant soit peu, les longues soirées monotones,
ne semble, en toute vraisemblance, avoir été concoctée. Cet état de fait a
poussé des jeunes et moins jeunes riverains, à colmater ce vide, en fonction de
la disponibilité offerte. Celle-ci s'identifie uniquement à travers la ruée
vers les cafétérias et les places publiques de la commune d'Aïn
El Turck, pour d'interminables parties de dominos.
La place du 20 Août 1956, en raison de la présence d'une multitude de revendeurs proposant différents produits, allant des cacahouètes au thé, en passant par les ?barbes à papa', semble la plus prisée dans ce rush nocturne. L'esplanade du 1er Novembre est plutôt appréciée par les familles, en raison des crémeries, qui y ont fait leur apparition dès le premier du mois de carême. «Nous avons de la chance de résider non loin des plages où nous passons entre familles et/ou entre voisins, toutes nos soirées, faute de mieux » ont fait remarquer en substance au ?Quotidien d'Oran' des riverains de la localité de Bouisseville, avant d'ajouter « il existe heureusement, pour nous autres jeunes, des salles de jeux ou autres cybers mais on y étouffe et c'est abrutissant si nous y restons assez longtemps. Moi je préfère de loin le grand air ». Des témoignages, plus au moins similaires, ont été formulés par d'autres familles dont certaines ont affirmé qu'elles « flânent toute la soirée, avec de petites haltes, dans les nombreuses crémeries, qui ont poussé comme des champignons, dès l'entame de la saison estivale et sont devenues les lieux privilégiés pour les familles. «Il y a belle lurette que nous n'espérons plus une réaction de la part de nos responsables, ils sont, tellement, occupés et ne peuvent fort, malheureusement, pas avoir le temps de penser à nous. De là, à concocter une quelconque distraction, il faut repasser et encore. Cela ne figure, certainement pas, dans leur lexique » a commenté un père de famille du quartier de Bensmir, dans ladite commune. Nombre de nos interlocuteurs ne cessent de s'interroger sur l'indifférence des uns et des autres, à propos de la dégradation manifeste du prestigieux Théâtre de verdure, situé dans la localité de Trouville, qui peut abriter un éventail d'activités culturelles pour égayer les soirées de ce mois sacré. Selon le piteux constat, ce joyau culturel, qui est squatté par des familles sinistrées, est fort malheureusement livré aux mignardises de la nature et aux actes de vandalisme, depuis plusieurs années et semble, à priori, avoir tendance à se transformer en un bidonville et ce, à l'exemple de tant d'autres biens communaux, essaimés à travers la contrée côtière d'Aïn El Turck. « C'est inadmissible de laisser ce bel patrimoine, qui représente tout un pan de l'histoire contemporaine de cette région, se détériorer ainsi alors qu'en ce mois de carême, plus particulièrement, il aurait beaucoup contribué à casser la monotonie, prévalant dans notre lieu de résidence. Je me demande pourquoi il n'y a, d'ailleurs, eu aucune réaction de la part des responsables concernés pour exploiter, à bon-escient, ce lieu culturel » se sont insurgés des riverains, vivement désappointés de ladite localité abordés à ce sujet par ?Le Quotidien d'Oran' avant de renchérir « c'est une structure qui ne demande par une opération de restauration de grande envergure. Quelques retouches seulement, raisonnablement étudiées, suffiraient à lui redorer son blason, qui n'est pas, complètement terni, pour le moment. Il peut être récupérable si l'on daigne se pencher sur la question, dans les plus brefs délais, avant qu'il ne soit trop tard ». |
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