
Façade
effritée, escaliers éventrés, murs lézardés? Voilà un spectacle auquel se sont
habitués, depuis plusieurs années déjà, les habitants du 29, rue Cheriet Ali Cherif (ex-Cavaignac) au centre-ville. Mais,
depuis la fin de la semaine dernière, la menace est montée d'un cran, après
l'effondrement partiel du plafond d'une chambre d'appartement situé au 1er
étage, ce qui a créé un état d'alerte chez la famille sinistrée mais également
une tension de plus en plus perceptible chez les résidents de l'immeuble
menaçant ruine, qui constatent jour après jour la détérioration continue de
leur immeuble. Heureusement, l'incident n'a pas fait de victimes par les
occupants de l'appartement, témoigne-t-on. Cet effondrement partiel pour lequel
une équipe technique du secteur urbain El Emir s'est déplacée pour faire son
constat, fait suite à l'effondrement, il y a quelques semaines, des plafonds
des escaliers reliant le rez-de-chaussée au premier étage. Des dégâts qui
viennent s'ajouter à ceux du troisième étage éventré depuis déjà plusieurs
semaines, rappellent les habitants du 29, rue Cheriet
Ali Cherif. Les escaliers de cet immeuble de trois étages, sont ainsi devenus
une source de risque permanent qui menace de totalement s'effondrer et à tout
moment, déplorent-ils. Il est à noter que qu'un immeuble mitoyen, situé au 03,
rue des Frères Louafi est aussi dans la même
situation, voire pire. Sans escaliers depuis plusieurs mois, les familles
habitant le troisième étage de cet immeuble utilisent justement l'immeuble de
la rue Cheriet Ali Cherif pour atteindre leurs
domiciles. Vu que les deux immeubles ont des terrasses communicantes, il est,
en effet, possible d'accéder au 3, rue Corot, à travers le 29 rue Cheriet Ali Cherif, nous expliquent les riverains. Seul
hic, néanmoins, c'est que l'immeuble utilisé comme secours par les familles
sinistrées, est également dans un état de détérioration très avancé,
particulièrement ses escaliers fabriqués à l'ancienne, avec des marches qui
sont en fait des caissons en bois couverts de morceau de granit.
Les
dégâts occasionnés à ces escaliers par le temps sont visibles, même à l'œil nu.
Et il ne faut pas être un grand expert pour se rendre compte du danger réel
d'effondrement qui plane sur ces escaliers. L'accès, donc, à 2 appartements
situés au 3ème étage de cet immeuble, plus l'accès à l'appartement de
l'immeuble mitoyen, sont menacés par l'éventualité d'un nouvel effondrement. A
l'image de la majorité des vieux immeubles du quartier de St Pierre, les
immeubles formant les îlots de façades avec la rue Larbi Ben M'hidi ont été construits, au début du siècle dernier. Le
quartier a, selon d'anciens habitants, abrité fondamentalement les premiers
réfugiés espagnols qui fuyaient la guerre civile (1936 - 1939).