|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Malgré
les nombreux sit-in organisés au niveau de la wilaya et la daïra d'Oran; des centaines de mal-logés ayant déposé des dossiers
auprès de l'OPGI, depuis plusieurs années, attendent toujours un relogement ou
une pré-affectation. Selon des habitants des quartiers de Gambetta et St Eugène
qui se sont déplacés, hier, au siège de notre rédaction, des dossiers de
demande d'un logement ont été déposé auprès des services de l'OPGI, pour
certains, depuis prés de 30 années. «Nos parents ont
déposé des dossiers dans les années 80, puis a notre
tour nous avons déposé des demandes dans les années 90, mais jusqu'a ce jour nous n'avons rien vu venir» assure un père de
famille qui partage un logement de trois pièces avec ses deux frères mariés a
Gambetta. D'autres expliquent avoir déposé leurs dossiers en 2009 auprès de
l'agence OPGI de Gambetta mais en vain. Ce sont des centaines de familles
réparties sur les nombreux quartiers populaires à avoir entrepris toutes les
démarches pour obtenir un logement au même titre que les autres bénéficiaires.
Ces familles habitant dans les quartiers de Saint Pierre, Bel Air, la rue Cavaignac, Gambetta, Saint Eugéne, Maraval? en somme dans des quartiers connus pour la concentration d'immeubles datant de l'ère coloniale. Nos interlocuteurs précisent également que la commission d'attribution chargée d'étudier les dossiers des postulants ne s'est jamais penchée sur leur cas puisque jusqu'à présent aucun demandeur ayant déposé son dossier dans les années 90 n'a obtenu un logement. Une situation que plusieurs familles n'arrivent pas à comprendre. Ils se disent tous en possession de récépissés mentionnant le nombre de points. Nous nous sommes plusieurs fois déplacés au siège de l'agence de l'OPGI de Gambetta pour avoir des explications mais malheureusement aucune information n'a filtré pour répondre aux doléances des demandeurs souligne-t-on. Les familles dénoncent ce parcours du combattant entre les différentes administrations et signalent également le manque de communication de la part des instances locales. «Plusieurs familles recensées dans les années 2000 ont été relogées alors que nous avons déposé nos dossiers il y a plus de 20 ans et nous occupons des logements indécents» clame-t-on. Nos interlocuteurs espèrent bénéficier des programmes conséquents inscrits au profit de la wilaya d'Oran. Ils exigent dans ce registre des réponses concrètes de la part des responsables locaux et appellent à ce que la lumière soit faite sur des milliers de demandeurs qui attendent leur relogement depuis des lustres. |
|