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Les précisions de Benghabrit: Ni fuite de sujets ni réforme du BEM

par Yazid Alilat

La ministre de l'Education nationale Nouria Benghabrit a affirmé hier mardi, au premier jour de l'examen du Bem, qu'il n'y a pas eu de fuites de sujets de cet examen de fin de cycle de l'enseignement moyen. «Il n'y a pas eu de fuites des sujets, grâce, d'une part, aux dispositions prises et, d'autre part, à la conscience de la société et des élèves en particuliers de tentatives visant à les pousser à l'erreur», a expliqué Mme Benghabrit dans un point de presse, en marge du coup d'envoi officiel des épreuves du Bem à Laghouat. ?'Même lors des années précédentes, il n'y avait pas eu de fuites de sujets de tests d'examen finaux», a-t-elle ajouté, précisant qu'il s'agissait de diffusion de réponses aux sujets d'examens distribués aux candidats qui composaient dans les centres d'examen. «Un phénomène qui s'est sensiblement réduit cette année», a-t-elle précisé. La ministre de l'Education nationale a appelé par ailleurs à la mobilisation de l'ensemble de la société ?'pour faire face et mettre fin à ces pratiques'', et ?'contrecarrer ainsi toute tentative de porter atteinte» à la crédibilité des examens nationaux.

D'autre part, Mme Benghabrit a affirmé qu'il n'y avait ?'aucune intention ni orientation vers une annulation des examens nationaux, notamment le Brevet d'Enseignement Moyen, tel que rapporté par des médias». Selon la ministre, il a été seulement question de «débats en commissions pédagogiques sur l'évaluation et la qualité du système d'enseignement, notamment de fin de cycle primaire et secondaire». Une polémique est née il y a quelques jours sur une possible réforme de certains examens de fin de cycles d'enseignement général. Dimanche, un responsable au ministère avait réagi à cette polémique à la radio nationale. M. Mustapha Hamdi, sous-directeur des programmes au ministère, avait évoqué dans l'émission ?'L'Invité de la rédaction'' le sujet de la réforme des examens de fin de cycles d'enseignement, tels qu'ils sont actuellement mis en œuvre.

Il avait répondu, sur la question de l'éventuelle suppression de l'examen du Bem tel qu'il existe aujourd'hui, qu'''on n'en est pas encore arrivé à cela''. Il a admis qu'il est actuellement question de la réforme des examens scolaires, et que cela peut être appliqué, mais ?'beaucoup plus tard''. La ministre de l'Education nationale Nouria Benghabrit avait déjà proposé il y a deux années, la réforme du Bac, ou plutôt le changement de la durée de cet examen, qui devait passer de cinq jours à trois jours. Mais depuis, rien n'a été décidé et le sujet a été relégué au second plan. ?'Ces questions sont du ressort du secteur de l'Education et il n'a nullement été question d'annulation, ni d'orientation, ni même de réflexion actuellement sur une annulation des examens nationaux, notamment le Bem, qui sépare deux étapes», a-t-elle expliqué en marge de la cérémonie d'ouverture des plis des sujets de langue arable du Bem. Selon elle, «c'est la commission mise en place au niveau du secteur, qui se charge de la mise en œuvre de l'opération d'évaluation liée à la qualité des sujets et aux voies de leur amélioration, notamment pour ce qui est du baccalauréat, et les débats sont engagés et se poursuivent avec le partenaire social sur la question, avant d'arriver à des solutions qui seront soulevées au gouvernement», a-t-elle expliqué. Elle poursuit : ?'quoi qu'il en soit, le secteur de l'Education nationale n'a aucune prérogative d'annulation d'un examen national».

Un peu plus de 595.000 candidats postulent cette année pour décrocher le Bem, alors que le passage en 1ère année secondaire est calculé sur la base de la moyenne de la note annuelle et celle du Bem. Par ailleurs, Mme Benghabrit a mis l'accent sur l'intérêt à accorder aux activités culturelles à l'intérieur des établissements éducatifs au vu de leur impact instructif, avant d'évoquer le projet «Plumes de mon pays», qui donne l'opportunité d'écriture, de créativité et de lecture récréative aux élèves, lancé dans quatre wilayas pilotes, dont Laghouat.

Enfin, pour les concours de recrutement d'enseignants prévus en juin prochain, elle a fait état de plus de 730.000 dossiers de postulants (plus de 500.000 pour les postes d'enseignant et le reste pour le personnel administratif).