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![]() ![]() ![]() ![]() Le sélectionneur national Rabah
Madjer, qui se croyait intouchable, est devenu, par
la force des événements, un homme seul. Après avoir commis l'erreur fatale de
snober la presse, Madjer se retrouve aujourd'hui
carrément isolé. Il n'a ni le soutien de la FAF, ni des joueurs, encore moins
le soutien ou la sympathie de la presse nationale. En faisant appel à des
joueurs qu'il avait bannis de l'équipe nationale, en l'occurrence Rais M'bolhi et Sofiane Feghouli, Madjer a confirmé qu'il était pris de panique et ne savait
plus à quel saint se vouer. N'en faisant qu'à sa tête et ne consultant que
rarement ses deux adjoints, Meziane Ighil et Djamel Menad, lesquels se contentaient d'empocher leurs salaires, Madjer a fini par payer très cher ses errements. La
décision de Feghouli et M'Bolhi,
qui ont décliné la convocation de Madjer, s'apparente
à un désaveu pour le sélectionneur national. Après que le président de la FAF
l'a déchargé de l'équipe nationale A' des joueurs locaux, ce sont les cadres de
l'équipe A qui lui tournent le dos. Le forfait de Feghouli
et M'Bolhi intervient après le refus de Mahrez de serrer la main à Madjer
et la polémique sur la forme de Saphir Taider, sans
oublier la regrettable polémique sur la blessure de Ghoulam.
En ce sens, Madjer a fini par perdre la confiance de
ses joueurs, dont certains ont émis le vœu de ne plus être convoqués. Ces
joueurs sont intéressés par la Coupe du monde, et il se trouve que l'équipe
nationale est éliminée du Mondial de Russie. L'attitude de Madjer
envers ses joueurs les a encouragés à s'éloigner de l'équipe nationale et
abandonner leur sélectionneur national. Madjer se
comportait de la sorte quand il était épaulé et soutenu par l'ancien ministre
de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali. Mais,
depuis le départ du ministre, Madjer a été rattrapé
ou trahi par son incapacité à diriger l'équipe nationale dont les résultats et
les prestations ont fait réagir le président de la FAF. Kheireddine
Zetchi en l'occurrence n'a pas manqué d'épingler Madjer après la mauvaise prestation de l'équipe nationale
A' et sa défaite contre son homologue d'Arabie saoudite (2-0). En voulant
montrer la porte de sortie à Madjer, le président de
la FAF l'a déchargé de sa mission à la tête de l'équipe nationale A'. Deux
jours plus tard, Madjer est lâché par Feghouli et M'Bolhi qu'il s'est
empressé de convoquer pour réserver, croyait-il, «une surprise» aux supporters
des Verts. C'est le contraire qui s'est produit, puisque le rappel de ces deux
joueurs qu'il avait bannis de la sélection, s'est retourné contre lui.
Réagissant de manière épidermique et impulsive à toutes les critiques, Madjer risque de céder à la triple pression qu'il subit en
ce moment de la part de la FAF, des joueurs et du public au moment où il s'est
mis sur le dos la presse nationale.
Que reste-t-il donc à Madjer et à ses adjoints qui ont géré l'équipe nationale en fonction de leurs propres objectifs, ignorant les remarques des observateurs ? Il est vrai que Madjer tirait sa force du soutien de la tutelle et non des résultats de l'équipe nationale. Aujourd'hui, il est un homme seul face à son destin et à la réalité du terrain, loin des plateaux de télévision. Moussaoui et El Mellali en renfort Le sélectionneur national Rabah Madjer a fait appel aux deux joueurs du PAC, le milieu de terrain Farid El Mellali et gardien de but Toufik Moussaoui, pour remplacer respectivement Sofiane Feghouli et Raïs M'bolhi qui ont déclaré forfait pour les matchs amicaux de l'Algérie, le 1er juin à Alger face au Cap-Vert et le 7 juin à Lisbonne devant le Portugal, a annoncé la Fédération algérienne de football tard jeudi. L'équipe nationale sera en stage du 28 mai au 8 juin au Centre technique national (CTN) de Sidi-Moussa (Alger). |
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