Un communiqué rendu public par le syndicat national des praticiens
de la santé publique fait état d'un appel à «un jour de grève le 29 mai
prochain avec rassemblement du bureau local et de wilaya du SNPSP devant l'EHS
en psychiatrie à 10 heures du matin». Les motivations de la protestation
syndicale sont en général d'ordre socioprofessionnel et on relève selon les
termes du communiqué le «détachement arbitraire de 3 médecins généralistes pour
leur appartenance au syndicat dans divers postes de responsabilité».
Par ailleurs, il est relaté «la prise en charge catastrophique des
malades au sein de l'EHS notamment en matière d'hygiène, de sécurité et
d'assistance sociale?», toutefois, le SNPSP se dit favorable à «un dialogue
serein et responsable avec la tutelle». Cela n'est pas tombé dans l'oreille
d'un sourd, le directeur de wilaya de la santé a envoyé 3 cadres de ses proches
collaborateurs au niveau de l'EHS en question. Le DSP que nous avons contacté a
été sans équivoque sur le caractère juridique de la grève en précisant que cela
est soumis à une panoplie de textes de lois et après avoir consommé toutes les
voies de recours et de dialogue. Au sujet du personnel détaché
«arbitrairement», notre interlocuteur veut des informations précises de la part
de ses collaborateurs qui sont en inspection. Si ces détachements sont en
relation avec l'exercice du droit syndical, le directeur de l'EHS sera rappelé
à l'ordre pour réhabiliter les médecins dans leurs droits, tout en signalant
que cela aurait été «par nécessité de service». Le DSP voudrait vérifier une
histoire de «représentativité syndicale» pour agir en conséquence si toutefois
la grève serait tenue. Concernant les conditions de prise en charge des
malades, le premier responsable de l'autorité sanitaire estime qu'il ne s'agit
pas d'une revendication syndicale et que cela relève d'un autre volet de la
gestion des établissements de la santé publique.