La
wilaya d'Oran enregistre, depuis quelques jours, une importante production de
poisson pélagique. Selon un communiqué de la direction de la Pêche et des
Ressources halieutiques, plus de 23 tonnes de poisson bleu ont été pêchées
hier, à Oran et Arzew. Cette quantité de poissons est composée de lâches, de
sardines, de saurels, de bonites et de bogues. Cette
pêche « importante » de poisson pélagique a eu un impact positif sur le marché
de la sardine, dans la wilaya où les prix ont marqué une importante baisse,
dans les deux ports d'Oran et Arzew. Cette baisse des prix est due à une hausse
substantielle de la production. Selon la même source « la sardine a été cédé à
moins de 150 DA le kilo, dans le marché de gros ». Aux marchés de détails elle
a été cédée à moins de 250 DA le kilo, a-t-on constaté sur place. Cette baisse
a permis aux Oranais de renouer avec leur poisson préféré. Au quartier de
Maraval les marchands ambulants la proposaient entre 200 et 250 dinars, selon
la taille et la qualité. Vraie aubaine en ce mois de Ramadan pour les «petits»
ménages qui trouvent en ce produit la seule alternative aux viandes rouges et
même blanches qui atteignent des prix inabordables pour leurs petites bourses.
Un pêcheur explique que cette hausse de production «est normale, vu que les
sardines et le poisson bleu en général suivent les courants chauds très
fréquents notamment en cette période de réchauffement relative de la
température des eaux de la Méditerranée. Faut-il rappeler aussi que cette
protéine du pauvre doit être absolument « liquidée» par le marchand avant midi
de peur que la chaleur ne détériore la qualité du poisson. Rappelons que la
campagne de pêche du poisson pélagique dont la sardine a été lancée, au début
du mois de mai, en cours, aux ports de pêche d'Oran et d'Arzew. Une campagne
qui permettra de diminuer le prix de la sardine qui a atteint des niveaux
jamais égalés dans les marchés et à la criée, allant même jusqu'à atteindre un
seuil de 800 DA. Un seuil rarement égalé depuis des années et ce poisson bleu
n'est plus «le fameux plat du pauvre». C'est bel et bien la faiblesse des
prises à répétition qui a rendu le poisson aussi cher. « La sardine est chère
parce qu'elle est introuvable » avaient signalé, à maintes reprises
,les revendeurs. En transitant d'un revendeur à un autre, il atterrit au
détail pour au moins 600 DA. Après, c'est la spéculation qui entre jeu. A cela
s'ajoute aussi un fait climatique important qui ne favorisait pas la
disponibilité. Il s'agit de la vague de froid. Le mauvais temps n´explique pas,
à lui seul, cette envolée des prix. D´autres facteurs sont à prendre en compte,
notamment le circuit de distribution et la mauvaise volonté des pêcheurs locaux
à s´aventurer au large. En 2015 une opération d'évaluation des petits poissons
pélagiques ?ALPEL 2015' a été effectuée pour l'évaluation de la biomasse et la
répartition des petits poissons pélagiques de la côte algérienne,
principalement, la sardine, l'anchois, les saurels et
la bogue.