En
cette première semaine du mois sacré, quelques familles ainsi que des petits
groupes de jeunes et moins jeunes, en quête d'un bol d'air iodé
vraisemblablement, effectuent, après la rupture du jeûne, une virée vers les
côtes d'Aïn El-Turck. Les
terrasses des cafétérias et des crémeries sont une escale pour beaucoup de ces
noctambules, tandis que d'autres se sont installés sur la plage. Certains ont
poussé leur virée jusqu'aux Andalouses où une ambiance aux relents de ramadhan
régnait. Les solariums, judicieusement éclairés par des spots, ont constitué
l'autre étape de cette virée nocturne. Le seul point noir, vivement décrié par
des familles, réside dans la présence de jeunes et moins jeunes accros à la
pipe orientale, communément appelée chicha. En effet, la fumée qui se dégage de
ces narguilés se mélange à l'air iodé et incommodent parfois les gens installés
à proximité. Hormis ce constat, une ambiance sereine a prévalu au cours de la
soirée du premier week-end du mois sacré. L'ambiance conviviale enfantée par
ces noctambules qui s'installent sur ces plages perdure jusqu'à une heure
tardive. Le café et le thé agrémentent les bivouacs concoctés par ces adeptes
invétérés des moments de tranquillité et de bien-être au bord de la mer. «C'est
en quelque sorte notre rituel annuel que nous accomplissons à la même période
nous autres riverains. Nous avons un pincement au cœur en constatant la
flagrante insalubrité des plages qui ne semble plus émouvoir personne», ont-ils
déploré au Quotidien d'Oran. Ils ont également fait remarquer que «l'incivisme
et sa fratrie ont une grande part de responsabilité dans cette curée innommable
qui est à l'origine de la désuétude des plages. Notons également dans un autre
contexte que la veille de l'entame du mois de carême se sont les établissements
hôteliers et les complexes de villégiature, qui se sont spontanément vidés de
leurs occupants. Du coup, les gérants des hôtels et des restaurants éparpillés
à travers cette région côtière, ont donné congé à leur personnel. «C'était
prévisible avec le ramadhan. Les vacanciers préfèrent de loin passer ce mois
sacré en famille dans leur lieu de résidence. Nous tenterons néanmoins
d'amortir ce manque à gagner après les fêtes de l'aïd, a commenté en substance
un hôtelier installé à Aïn El-Turck,
abordé à ce sujet par le Quotidien d'Oran. Des déclarations similaires ont été
formulées par d'autres gérants desdits établissements qui n'ont pas pour autant
baissé rideau en arguant du fait de la sollicitation
d'un nombre restreint de clientèle, notamment des familles du sud du pays ayant
fui la canicule.
Signalons
dans ce même registre la reconversion de certains établissements en salon de
thé pour les soirées du ramadhan, en incluant la disponibilité du narguilé sur
le menu de la consommation, au même titre que les incontournables pâtisseries
orientales. Les gérants de ces établissements misent beaucoup sur cette
activité nocturne dans cette région côtière en ce mois sacré, qui attire un
certain nombre de jeunes et moins jeunes, des deux sexes, plus particulièrement
les accros de la chicha, venus des différents endroits de la ville d'Oran.