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Le rideau est tombé sur le championnat de Ligue 2 avec la consécration de
trois ex-sociétaires de l'élite. Le MO Béjaïa, qui
réalise une accession express une année après sa relégation, l'AS Aïn M'lila qui revient parmi
l'élite après une absence de seize ans, alors que le CABBA retourne en Ligue 1
quatre années après l'avoir quittée. En bas du tableau, ce sont le CRBAF, le
CAB et le GCM, les malheureux relégués, qui évolueront en DNA la saison
prochaine. Pour les déceptions, il y en a à la pelle. D'anciens
ex-pensionnaires de l'élite, à l'image de la JSMB, l'ASO, l'ASMO, le MCS, le RCR
et le MCEE semblent avoir signé un bail avec la Ligue 2. Zoom sur une saison
sans relief.
MOB-ASAM-CABBA : le trio gagnant Le MOB, sous la conduite de l'entraîneur Azzeddine Aït Djoudi, n'a pas fait dans la dentelle en confirmant sa domination avec, à la clé, une phase retour exemplaire. La solidité défensive des «Crabes» y est pour beaucoup dans le retour du club parmi l'élite, ainsi que les efforts consentis par les dirigeants. Ce n'est que justice si la formation de Yemma Gouraya a terminé en tête du classement, réalisant ainsi le rêve des milliers de ses fans. De son côté, l'ASAM a été l'auteur d'un bel exploit. Nullement complexée par son statut de promu, l'ASAM a eu le mérite de dominer le championnat durant la phase aller avant de lâcher prise lors de la phase retour, avant de se ressaisir pour remporter le match de la saison face au CABBA. Ce dernier doit une fière chandelle au WAT qui a eu le mérite de jouer le jeu en cette dernière journée, même s'il avait déjà assuré son maintien. En effet, le CABBA, grâce à sa victoire à domicile face à l'ASO Chlef, cumulée au match nul de la JSMB à Tlemcen, a composté son billet pour la Ligue 1, suite à un goal-average particulier favorable aux dépens de la JSMB. Les Bordjis du Ahly ont réussi leur dernière ligne droite dans la course pour l'accession, grâce à un parcours presque sans faute à domicile. Une accession inespérée mais méritée eu égard aux sacrifices consentis par toutes les composantes du club. JSMB-ASO-JSMS : les grandes déceptions Ces trois formations sont passées totalement à côté de la plaque au grand dam de leurs supporters qui ne savent plus à quel saint se vouer devant ces échecs répétés de leurs clubs. La JSMB, qui était à la lutte avec le CABBA, peut s'en mordre les doigts d'avoir laissé filer une occasion en or, puisqu'elle avait juste besoin d'une victoire face à un adversaire qui n'avait plus rien à espérer. La pilule est dure à avaler et risque d'entrainer de fâcheuses conséquences. Les Bejaouis ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes après avoir raté de belles opportunités de se mettre à l'abri et éviter d'être tributaires des résultats de la dernière journée. En revanche, pour l'ASO, ce n'est guère une surprise d'avoir raté le podium. C'est devenu une habitude pour les Chélifiens qui sont à leur troisième année dans l'antichambre de l'élite. Trop d'imperfections et de légèreté dans la gestion sont les principales raisons de cette situation de l'ASO qui a besoin de nouveaux réflexes pour rebondir. Pour sa part, la JSMS a payé cash l'excès de zèle et les déclarations incendiaires de son ex-président Tabbou. Ajoutez à cela, l'erreur commise par ceux qui ont poussé le coach Didier Gomez vers la porte de sortie, suivie par celle de Bouzidi. Même le recrutement n'a pas été bien étudié pour créer cet indispensable équilibre et répondre à l'attente de son public. Dommage pour un club qui suscite un engouement populaire digne des grandes équipes. ASMO-RCR-MCS : à l'image du football de l'Ouest Ces trois équipes ont caractérisé le mal qui ronge le football de l'Ouest. L'ASMO, le RCR et le MCS, qui pouvaient prétendre à l'accession eu égard à leur passé, se sont contentés de faire de la figuration. Les Asémistes ont été victimes de leur recrutement et de certaines surprenantes pour le moins illogiques. Résultat ? L'ASMO a évolué dans un stade pratiquement vide en raison du boycott des fans asémistes qui ont émis de vives critiques quant à la gestion de l'équipe. Aussi, le problème financier a quelque peu handicapé la bonne marche de l'équipe ; ce qui a poussé certains joueurs à vouloir déposer leurs contrats à la CRL (chambre de résolution et de litiges). Au RCR, les joueurs, le président et ses dirigeants continuent de jouer avec la sensibilité des supporters du Rapid. La faute incombe également à certains anciens joueurs qui ne se soucient que de leurs intérêts personnels pour avoir induit en erreur le président Mohamed Hamri qui manque de maîtrise en matière de football. Pour le MCS, si toutes les conditions sont réunies à Saida, un grand public, de grandes infrastructures et un fief de grands talents, ne réussit pas à sortir la tête de l'eau, c'est qu'il y a anguille sous roche. La question de leadership entre les responsables n'a que trop pénalisé ce club comme le prouve cette incapacité à se hisser vers le haut. ABS-RCK-MCEE-WAT : objectifs atteints Mission accomplie pour le team de Boussaâda qui est parvenu à assurer son maintien en dépit de la crise financière qui a secoué le club. L'ABS a alterné le bon et le moins bon, mais a tout de même atteint l'objectif assigné. C'est le cas également du RCK qui s'est métamorphosé depuis le retour de Nabil Medjahed à la barre technique après un début de saison catastrophique. Auteurs d'un bon parcours durant la seconde moitié du championnat, les coéquipiers de Metref ont répondu à l'appel et réussi à bien négocier leur première année en Ligue 2 professionnelle. En revanche, le MC El Eulma a failli passer à la trappe, n'était-ce le retour de quelques anciens dirigeants qui ont, avec le soutien du public, sauvé le club d'une relégation qui se profilait à l'horizon depuis l'entame du championnat. Quant au WA Tlemcen, compte tenu de son statut de promu, il a fait l'essentiel en conservant sa place en Ligue 2. Encore plus, le Widad a défrayé la chronique pour avoir prouvé sa crédibilité au moment où le monde l'attendait au tournant face à la JSMB. Maintien assuré, éthique respectée, champion d'Algérie des réserves de la Ligue 2 et éclosion de jeunes talents. Ce sont tout de même des performances de taille pour un club miné par des difficultés financières sans précédent. CRBAF-CAB-GCM : le trio perdant La rétrogradation du CRB Aïn-Fakroun est le résultat de la politique prônée depuis plusieurs saisons par l'ancien président Bekkouche. Avec un parcours catastrophique, six victoires seulement, la plus faible défense et l'avant-dernière attaque, il fallait s'attendre à cette chute qui risque d'être pénalisante pour l'avenir du Chabab. Pour le CAB, il ne devra s'en prendre qu'à lui-même. La facilité avec laquelle a été géré le club des Aurès confirme le malaise du sport-roi à Batna, pourtant un fief du football. Ainsi donc, le Chabab retourne en division nationale amateurs 29 ans après l'avoir quittée. Le CAB est devenu un club quelconque entre les mains de certains pseudo-managers qui, avec la complicité des dirigeants, ont engagé des joueurs qui ne répondent pas aux critères exigés. Ce qui explique les insuffisances constatées au sein du CAB qui paye à présent cash la question de leadership des dirigeants. De son côté, le GC Mascara a récolté ce qu'il a semé. Le Ghali n'a pas résisté aux dures exigences avant de signer sa rétrogradation en division amateurs après un parcours catastrophique durant la phase retour où il a perdu la bagatelle de vingt-deux points à domicile. En l'absence de joueurs de qualité et de dirigeants compétents, le GCM n'a pas tenu le rythme et ce n'est que logiquement que le Ghali retourne au purgatoire. |
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