Initiées
par les pouvoirs publics depuis quelques années déjà, les assurances agricoles
n'attirent pas la foule à Oran. Selon une étude menée par les services
agricoles, nombreux sont les agriculteurs et éleveurs qui ignorent les
bienfaits et les avantages des assurances agricoles, visant à protéger, à
l'avance, leurs productions animales et agricoles contre les risques de tout
genre, dont les services sont assurés selon les normes internationales. Depuis
le début de l'année seulement, près de 119 contrats d'assurances de
céréaliculteurs ont été conclus par la CRMA contre 107 durant la même période
de l'année passée, a indiqué le directeur de la CRMA d'Oran sur les ondes de la
radio locale. A l'instar des autres régions du pays, l'assurance agricole à
Oran ne dépasse pas les 12% de potentialités de la wilaya en dépit de toutes
les facilitations comme la réduction du prix de la police qui peut atteindre
les 40% dans certains cas. Dans ce contexte, une campagne de sensibilisation
sur les assurances agricoles sera lancée par la Caisse régionale de la mutuelle
agricole d'Oran. Cette action va toucher l'ensemble des céréaliculteurs. Ces
derniers seront sensibilisés sur le danger des moissonneuses, qui réside
surtout dans le fait qu'elles soient à l'origine de la majorité des feux de
récolte qui se déclarent dans les champs. La CRMA offre du matériel anti-feu de
récolte à tous les agriculteurs souscripteurs à une assurance agricole. La CRMA
commercialise déjà plusieurs produits d'assurance risques agricoles. Il s'agit,
entre autres, des «multi-périls» (palmier-dattier, pomme de terre, tomate
industrielle, céréales, oléiculture, vigne, grêle, incendie récoltes,
pépinière, arbres fruitiers) et des «multirisques» (production animale, bovine,
ovine, équine, avicole et apicole). Mais le taux de pénétration de l'assurance
agricole est insignifiant alors que le marché connaît un grand potentiel. La
situation de l'Algérie est encore loin d'être comparable à celle de la France
où les agriculteurs et les exploitants sont conscients des risques pouvant
compromettre leurs activités. Créée en 2006, la CNMA, qui est présente sur tout
le territoire algérien via un réseau de près de 80 caisses régionales et
quelque 500 bureaux locaux, détient 80% des parts du marché de l'assurance
agricole dans le pays. La Caisse nationale de mutualité agricole offre ses
services à travers son réseau d'agences d'assurances installées à Gdyel, Oued Tlélat, Aïn El-Turck, Misserghine,
Boutlélis et les deux nouvelles agences ouvertes
récemment à Es-Sénia et Akid
Lotfi.