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Plus
de 100 Palestiniens, de tous âges, sont morts depuis le début de la préparation
de la Commémoration de la Nakba, il y a quelques
semaines. Le plus gros des pertes en vies humaines a
été enregistré entre hier mardi, jour de la Commémoration
de la Nakba et lundi, avec plus de 59 Palestiniens, dont des enfants, assassinés par l'armée israélienne. Hier mardi, les milliers de manifestants palestiniens, dans la bande de Ghaza, ont manifesté pour surtout, rappeler au monde qu'ils ont, eux également, droit au retour sur leurs terres dont leurs parents en ont été chassés par les derniers empires coloniaux, qui y ont installés les juifs et créé l'entité sioniste. Les tirs de soldats israéliens à balles réelles n'ont pas dissuadé les Palestiniens qui affluaient par milliers, vers la frontière, et essayaient symboliquement de la passer. A seulement quelque 150 km où se déroulait la cérémonie marquant l'inauguration, réprouvée par 128 pays sur les 198 que comptent les Nations unies, de l'ambassade US à Al Qods occupée, des dizaines de Palestiniens tombaient sous les balles des soldats israéliens. Pourtant, pour marquer ce jour de triste mémoire, la ?Nakba', des milliers de Ghazaouis, affluaient vers la frontière, en famille, en bus ou a moto mais surtout à pied par groupes, pour commémorer «la marche du grand retour», entamée le 30 mars dernier, et qui devait s'achever, hier, mardi 15 mai. Cette marche formidable de milliers de Palestiniens, outre l'objectif essentiel, qui est de réclamer les terres attribuées aux juifs, lors de l'Exodus et de la création d'Israël, en 1948, a d'autre part comme objectif la fin du blocus imposé à la bande de Ghaza, par l'entité sioniste et le régime militaire, en vigueur en Egypte. Fatalement, le bilan de cette journée, d'hier mardi, dépasse les 58 morts, le plus important depuis le début du mouvement, il y a quelques semaines. Parmi les victimes de cet «énième» crime contre l'Humanité perpétré, sans grand remord, par l'entité sioniste, il y avait beaucoup d'enfants, et plus de 2.400 blessés, tous par balles. En une semaine, l'armée israélienne a tué plus de 100 Palestiniens. Mais, c'est le prix que sont prêts à payer les Ghazaouis pour défendre leurs droits spoliés 2 fois : la première fois en 1948 lorsque les terres de leurs parents ont été données aux juifs pour la création d'un état qui va par la suite les terroriser et les massacrer, et la seconde fois lorsqu'ils ont été enfermés et isolés du monde par un mur infranchissable, étroitement surveillé par l'armée israélienne, qui y a stationné plusieurs brigades lourdement armées contre des jeunes armés de pierres et de courage. Le sacrifice des Ghazaouis pour leur terre se déroule au moment où Américains et Israéliens fêtent l'ouverture, en grandes pompes, de l'ambassade US à Al Qods occupée. Mais, en même temps, ils considèrent les manifestants palestiniens, dans la bande de Ghaza, comme des terroristes, manipulés par le Hamas. Une sorte de droit de tuer. «Dire que le Hamas est derrière la marche, c'est de la propagande israélienne qui leur donne une excuse pour nous tuer», affirme Ayman, un jeune Ghazaoui militant du Fatah. Après le massacre de lundi, l'Algérie, ainsi que plusieurs pays ont réagi, et condamné le massacre en cours à Ghaza. L'Algérie a appelé dans la soirée de lundi le Conseil de sécurité des Nations unies «à assumer toutes ses responsabilités à l'égard du peuple palestinien, en vue d'assurer sa protection, conformément aux normes du droit international humanitaire, et de réparer l'injustice qui lui est faite». L'Algérie, qui «condamne avec la plus grande vigueur» le bain de sang, perpétré à Ghaza, par les forces d'occupation israéliennes contre des manifestants palestiniens sans défense, interpelle, également, la Communauté internationale pour dénoncer et faire cesser «cet abominable crime de guerre». Le Haut Commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU Zeid Ra'ad Al Hussein a souligné que «la mort choquante de dizaines de personnes, les centaines de blessés par les tirs à balles réelles, à Ghaza, doivent cesser immédiatement», appelant à ce que les responsables de ces violations flagrantes des droits de l'Homme doivent rendre des comptes». Pour le Premier ministre turc Binali Yikldirim, « les Etats unis se sont placés du côté du gouvernement israélien dans ce massacre de civils et sont devenus complices dans ce crime contre l'Humanité. «Nous condamnons vigoureusement, ce vil massacre», a-t-il ajouté, tandis que le Koweït a appelé à une réunion publique d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation au Proche-Orient. Pour sa part, un porte-parole de la Première ministre britannique Theresa May a déclaré que «nous nous inquiétons des informations faisant état de violences et de pertes humaines à Ghaza. Nous appelons au calme et à la retenue pour éviter des actions destructrices pour les efforts de paix». A Paris, le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a, dans une déclaration, indiqué que «la France appelle de nouveau, les autorités israéliennes à faire preuve de discernement et de retenue dans l'usage de la force», soulignant «le droit des Palestiniens à manifester pacifiquement». A Dublin, l'ambassadeur d'Israël, en Irlande, a été convoqué hier mardi, au ministère des Affaires étrangères, a indiqué le ministère. «Il a été convoqué ce matin», a déclaré un porte-parole à la presse, après que le chef de la diplomatie irlandaise Simon Coveney, avait qualifié de «choquants» et «tragiques» les événements à Ghaza. Selon Riyad Mansour, ambassadeur palestinien à l'ONU, «ce massacre s'est tenu, au moment où les Etats-Unis ouvraient de manière illégale, unilatérale et provocatrice, leur ambassade» à Al Qods. «Il est vraiment tragique qu'ils célèbrent une action illégale, au moment où Israël tue et blesse des milliers de civils palestiniens», a estimé le diplomate. «Nous utiliserons tous nos droits au Conseil de sécurité pour le voir endosser ses responsabilités, pour arrêter ce massacre, le condamner et traduire ses responsables en justice», a-t-il ajouté, avant d'annoncer que l'Autorité palestinienne tente d'obtenir une réunion d'urgence du Conseil des droits de l'Homme des Nations unies, à Genève, pour déclencher une enquête indépendante sur les évènements survenus à Gaza. La Russie estime, par ailleurs, que «la situation, et surtout la mort de plusieurs dizaines de Palestiniens, ne peut pas ne pas provoquer la préoccupation la plus profonde». Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, a déclaré que «nous suivons attentivement, la situation et estimons, toujours, que toutes les parties, surtout les membres du Quartet, doivent éviter toute action pouvant provoquer de tels accès de tension». Pour sa part, l'Arabie Saoudite, à travers le Conseil des ministres, réuni mardi sous la présidence du roi Salmane, a rejeté le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem, alors que la Ligue arabe a déclaré qu' «Israël est une entité oppressive et meurtrière et ses politiciens et militaires doivent être traduits devant la Cour pénale internationale». L'appel de la Ligue arabe intervient à la veille d'une réunion d'urgence qu'elle a convoquée, quant à la décision de Washington de transférer son ambassade en Israël, à Al Qods occupée. De son côté, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme Rupert Coville a estimé, mardi à Genève, que tout «Palestinien manifestant à Gaza, qu'il représente une menace imminente ou non, pouvait être «tué» par les forces israéliennes.» «Il semble que n'importe qui peut être tué», a-t-il déclaré, avant d'expliquer aux médias que «ce n'est pas acceptable de dire : il s'agit du Hamas, donc c'est ok», rejetant la justification présentée par Israël qui accuse Hamas d'être à l'origine de la manifestation et affirme, donc, qu'il n'a fait que défendre son territoire. D'autres pays comme la Belgique ou l'Afrique du Sud ont convoqué les ambassadeurs d'Israël et ont appelé à une enquête internationale, sur le massacre des Palestiniens. Devant la grave situation à Ghaza, et les nombreuses réactions internationales de condamnation de l'assassinat des manifestants palestiniens, le Conseil de sécurité de l'ONU devait se réunir, en urgence, hier mardi, à la demande du Koweït. Et, si l'Autorité palestinienne souhaitait obtenir une condamnation de l'ONU et une enquête indépendante et transparente sur le rôle de l'armée israélienne, dans le bain de sang à Ghaza, les Etats-Unis s'y sont opposés. Dans un texte transmis aux médias, le Conseil de sécurité exprimait son «indignation, sa tristesse et la nécessité de lancer une enquête indépendante et transparente pour traduire les auteurs de ces violences en justice». Le communiqué entendait exprimer «l'indignation et la tristesse du Conseil, face à la mort de civils palestiniens, exerçant leur droit à manifester pacifiquement». Mais les Etats-Unis, comme, ils le font depuis sept semaines s'y sont opposés, empêchant ainsi toute expression officielle du Conseil de sécurité, depuis le début de la crise. |
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