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L'affaire
du refus signifié à Me Ali Yahia Abdenour (âgé de 98 ans) d'acquérir
l'appartement qu'il occupe depuis l'indépendance, a fait réagir des pans
entiers de la société civile, des personnalités de divers bords politiques, des
universitaires, avocats, journalistes et militants syndicalistes, en soutien à
ce qui est considéré comme une «injustice flagrante». Ils
sont plus d'une centaine à avoir signé une pétition lancée, vendredi, sur les
réseaux sociaux pour dénoncer une «indéniable vengeance politique», un
«acharnement haineux», et un «déni flagrant de justice et des dommages moral et
matériel que fait subir le pouvoir en place à Maître Ali Yahia Abdenour», pour
«atteindre sa dignité et l'empêcher de régulariser, dans le cadre de la loi en
vigueur comme tout autre citoyen algérien, la situation administrative de
l'appartement qu'il occupe, modestement, depuis plus de 56 ans, à Alger»,
lit-on dans le document, largement partagé sur Internet. Les signataires
de la «pétition nationale et populaire» condamnent «fermement les pratiques du
régime politique, de son administration et de ses différents appareils», et
expriment leur «indéfectible solidarité avec le militant nationaliste,
moudjahid, syndicaliste et défenseur des droits de la personne humaine Maître
Ali Yahia Abdenour ainsi qu'avec toutes les victimes du régime
bureaucratico-répressif sans distinction».
Les signataires exigent la régularisation de «la situation du ?petit toit' de Maître Ali Yahia Abdenour» et ce «conformément à la réglementation». Parmi les signataires de cette pétition figurent : Lakhdar Bouragaa, Ahmed Taleb El Ibrahimi, Rachid Ben Yelles, Ahmed Benbitour, Soufiane Djilali, Abdallah Djaballah, Nacer Boudiaf, Ahmed Adimi, Pr. Salah Eddine Sidhoum, et Maîtres Mustapha Bouchachi, Salah Dabouz, Noureddine Ahmine, et Amine Sidhoum. Une seconde pétition circule également sur les réseaux sociaux pour soutenir Me Ali Yahia Abdenour. Lancée par des Algériens à l'étranger, la pétition (comprenant des signatures des deux rives), intitulée «Ne touchez pas à Maître Ali Yahia Abdenour», considère «cet inqualifiable traitement que le régime inflige (à Me Ali Yahia Abdenour, ndlr)» est «un avertissement lancé à tous les citoyens et organisations qui se battent pour l'instauration d'un État de Droit». Il est rappelé que l'administration empêche Me Ali Yahia «d'acquérir, en toute légalité, l'appartement, sis à l'immeuble «Lutécia», au 35, boulevard Bougara, à El Biar, sur les hauteurs d'Alger», qu'il occupe «en sa qualité de locataire» depuis 1962, rappelle-t-on. «Contrairement à la situation des autres locataires de l'édifice qui a été régularisée, étant donné que l'immeuble en question est un bien vacant, celle de Maître Ali Yahia bute depuis des années sur le refus de l'administration «compétente» de lui permettre d'acquérir l'appartement, dans le strict respect des lois en vigueur». |
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