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Seuls 30% des
matériels utilisés dans les réseaux de distribution d'électricité et de gaz
sont de fabrication algérienne, le reste étant importé, a indiqué la PDG du
Centre de recherche et de développement de l'électricité et du gaz (CREDEG),
Mme Wassila Salhi. Ladite
responsable intervenait lors d'une journée d'information pour l'incitation à la
fabrication en Algérie de matériels électriques et gaziers, tenue en présence
des ministres, respectivement, de l'Energie et de l'Industrie et des Mines,
Mustapha Guitouni et Youcef Yousfi, et du PDG de Sonelgaz, Mohamed Arkab
Selon M. Arkab, plus de 300 composants industriels sont aujourd'hui utilisés pour la réalisation et la maintenance des réseaux locaux d'électricité et du gaz alors qu'une part importante de ce matériel pourrait être fabriquée par des entreprises algériennes et à des coûts compétitifs et rentables. Pour sa part, le ministre de l'Energie a appelé le groupe Sonelgaz à élaborer un programme destiné aux producteurs locaux pour la fabrication, dans les trois années à venir, de plusieurs matériels et équipements utilisés dans la distribution électrique et de gaz. Selon M. Guitouni, sur 5.000 équipements dont a besoin le réseau de distribution, les industriels locaux devraient «au moins» arriver à fabriquer 3.000 articles. Signalant que des capacités nationales énormes existent dans ce domaine, mais «éparpillées», le ministre a regretté l'absence d'une cartographie dénombrant l'ensemble des acteurs activant dans ce créneau. «Nous n'avons pas une carte pour voir qu'est-ce qui se réalise en Algérie dans ce domaine», a-t-il déploré, invitant ainsi les industriels à s'impliquer pour élaborer ce document devant constituer une banque de données nécessaires à la mise en place d'une industrie nationale dédiée notamment à la fabrication de ces équipements. Mme Salhi a indiqué qu'à l'horizon 2028, les besoins de l'Algérie en matériels pour les réseaux de distribution d'électricité et de gaz sont estimés «285 milliards de dinars (2 milliards d'euros)», ce qui constitue, a-t-elle ajouté, «un énorme marché qui s'offre aux industriels nationaux pour répondre à ces besoins». Rassemblement des données sur le gaz de schiste Par ailleurs, selon le ministre de l'Energie, la concrétisation du mégaprojet de 4.000 MW d'électricité de sources renouvelables se fera avec des moyens et équipements locaux. «Nous avons décidé d'installer 4.000 MW d'électricité de sources renouvelables, pour 8 milliards de dollars, et ce, avec nos moyens et capacités et non pas avec des équipements importés», a souligné M. Guitouni. Il a, à ce titre, précisé qu'à fin 2017, la production nationale de panneaux photovoltaïques s'est située entre 100 et 150 mégawatts. L'Algérie, a-t-il poursuivi, continuera à fabriquer ces équipements, d'autant que plus de 160 MW d'électricité de sources renouvelables seront, «dans peu de temps», mis sur le marché. «Nous allons, dans peu de temps, mettre sur le marché, quelque 160 MW d'électricité d'origine renouvelable dont deux fois 25 MW, au titre du programme de Sonelgaz, pour débrider les centrales du Sud et diminuer la consommation du gasoil, alors que 100 à 120 MW devant être mis aux enchères pour permettre aux investisseurs privés de s'y mettre», a-t-il indiqué. Par ailleurs, M. Guitouni a réaffirmé que le projet d'exploitation du gaz de schiste «est toujours à l'étude». Il a, à ce propos, souligné que l'Algérie qui étudie les possibilités pour l'exploitation du gaz de schiste, comme beaucoup d'autres pays, recèle un potentiel important, occupant la troisième place mondialement en matière de réserves. Dans ce sens, le ministre a expliqué, que l'Algérie est en train de rassembler toutes les données concernant les gisements et l'exploitation de gaz de schiste avant de se décider de se lancer dans ce domaine. «Nous étudions profondément toutes les questions qui concernent le projet d'exploitation du gaz de schiste, notamment s'agissant des conditions de développement de cette ressource et des technologies liées à son exploitation, en plus de l'efficacité économique et la protection de l'environnement, des ressources hydriques et de la population», a-t-il rassuré. |
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