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Le
caractère manifestement islamophobe et judéophile des
termes, des intentions et des figures des personnalités politico-médiatiques
dénonçant «une épuration ethnique à bas bruit» pratiquée par les « islamistes
radicaux » contre les bons citoyens juifs soulèvent quelques questions.
Les questions que nous soulevons ne cachent pas le caractère odieux de l'assassinat ou de la torture de onze juifs français par quelques musulmans français ou résidents en France. Elles ne se dressent pas contre la liberté, la légalité voire la légitimité de manifester ses opinions vraies ou fausses, de déclarer ses sentiments ou ses préjugés, d'afficher ses appartenances idéologiques ou religieuses. Les questions que nous soulevons manifestent notre liberté de pensée et notre devoir de clarification pour que ce qui ressemble à une vaste opération de communication ne soit pas vécue par la communauté la plus fragile de France comme une énième stigmatisation, une énième provocation, un énième amalgame, une sempiternelle diversion? Les questions et les réponses à un problème factuel ou narratif ne doivent pas être prisonnier d'une imagination délirante et narcissique mise en scène et livrée à la consommation de masse pour fasciner, hypnotiser, leurrer, détourner, séduire, masquer. Le problème, ses questions et ses réponses doivent répondre à : - La réalité (situation objective), - La vérité (se référer aux positions principielles les plus universelles ou aux affirmations catégoriques et explicites d'un texte sacré religieux ou profane fondateur d'une pensée ou d'une civilisation et non à des valeurs c'est-à-dire à des jugements, des interprétations et des opinions à portée limitée en termes de durée de temps, d'étendue d'espace) - Le contexte dans lequel se manifestent la réalité et la vérité pour s'imprimer dans la conscience humaine ou pour s'exprimer aux autres consciences. Le contexte international L'échec en Syrie et la mise en évidence de plus en plus visible et de plus en plus crédible de l'implication occidentale dans la formation, le soutien et la manipulation des groupes terroristes nommés pour la « bonne cause » « islamistes » ou « djihadistes » impose de faire diversion. L'impossibilité de cacher les manifestations des Palestiniens revendiquant toujours leur droit au retour avec détermination et conviction et la riposte sanglante et démesurée des forces d'occupation sioniste de la Palestine. A chaque agression sioniste et à chaque effort de résistance palestinienne le monde politico-médiatique vient apporter son soutien à l'entité sioniste et il n'échappe à personne la bataille qui veut confondre l'anti sionisme et le soutien à la résistance avec l'anti sémitisme. Le ridicule de qualifier un arabe d'Afrique du Nord ou du Moyen-Orient pourtant sémite que le juif d'Amérique, de France ou de Russie ne tue plus personne. Cette dérive « sémantique » porte préjudice aux Juifs eux-mêmes, mais eux aussi ils sont victimes des médias et du sionisme. La réalité : J'ai froid au dos et j'ai les limbes qui se transforment en morve lorsque je lis ce que les notables politico médiatiques français énoncent comme vérité sacrée : «Les Français juifs ont 25 fois plus de risques d'être agressés que leurs concitoyens musulmans», «Dix pour cent des citoyens juifs d'Ile de France ? c'est-à-dire environ 50 000 personnes ? ont récemment été contraints de déménager parce qu'ils n'étaient plus en sécurité dans certaines cités et parce que leurs enfants ne pouvaient plus fréquenter l'école de la République», «Il s'agit d'une épuration ethnique à bas bruit au pays d'Émile Zola et de Clemenceau.» Le crime et le criminel comme objet de préoccupation intellectuelle n'est pas un fait nouveau, ce qui est nouveau et absurde c'est de l'imputer médiatiquement à une race, à une religion, à une communauté sans apporter de preuves scientifiques et de témoignages vérifiables et incontestables. Le crime et le criminel sont des choses graves et sérieuses, ils relèvent de la compétence des criminologistes, des juristes, des psychologues, des psychiatres. Dans le passé il y a eu des dérives racistes ou des incompétences intellectuelles pour imputer le crime à une race. Aujourd'hui la théorie dominante veut que le crime relève de déviance de la personnalité individuelle ou de troubles pathologiques que les conditions sociales, politiques, économiques et psychologiques aiguisent ou atténuent. On a montré également que l'ignorance des lois et l'irresponsabilité sociale favorisent la délinquance et le crime. Il est du droit des personnalités ayant signé le manifeste d'exprimer leur peur ou de manifester leur sympathie pour les Juifs et leur antipathie pour les Musulmans, mais il est de leur responsabilité morale et citoyenne de ne pas s'embarquer sur un terrain aussi complexe que la sociologie et la psychologie du crime. En France il y a un homme extrêmement compétent en matière de criminologie, en l'occurrence Alain Bauer, professeur de criminologie appliquée au Conservatoire national des arts et métiers, consultant national et international en sécurité, auteur d'une cinquantaine d'ouvrages sur la criminalité et le terrorisme, descendant de parents juifs. Il serait intéressant, même s'il ne fait pas l'unanimité dans la communauté scientifique, d'écouter son avis sur les assertions infondées et floues du dit manifeste. Il serait intéressant, même si certains lui reprochent sa « proximité avec l'extrême droite » ou sa « haine des Musulmans » de voir comment il explique les connexions du crime organisé et les solutions à apporter à la criminalité au lieu de juger et de punir des communautés sans argument scientifiques, sans volonté d'apaiser et de « civiliser ». Il pourrait nous expliquer pourquoi les «islamistes radicaux» ont droit d'expression sur l'Internet pourtant surveillée, pourquoi ils parviennent à passer à l'acte alors qu'ils sont fichés et surveillés et surtout pourquoi la majorité des ces «radicaux islamisés» proviennent de la délinquance ou du crime organisé ? La réalité que les forces de l'ordre connaissent est bien celle du nombre d'Arabes, d'Africains et d'étrangers assassinés en France. Objectivement aller sur ce terrain et établir des ratios est dangereux, car la plupart des crimes et des agressions ne peuvent être attribués au racisme ou à l'islamophobie. Par ailleurs les ratios ne peuvent rien signifier lorsque l'on sait que les effectifs des communautés sont incomparables, les conditions sociales des communautés sont incomparables. A titre d'illustration de la lutte idéologique et médiatique du manifeste et de ses affirmations fallacieuses comme celle-ci : «Dix pour cent des citoyens juifs d'Ile de France ? c'est-à-dire environ 50 000 personnes ? ont récemment été contraints de déménager parce qu'ils n'étaient plus en sécurité dans certaines cités et parce que leurs enfants ne pouvaient plus fréquenter l'école de la République». Tous les gens sensés des HLM, de la sociologie, de l'administration régionale et communale, de la démographie, de la géographie savent qu'il y a un processus d'infiltration et d'exfiltration communautaire dans les cités, les écoles, les lieux de travail par l'écrémage et la ségrégation du fait des conditions sociales, du communautarisme passif (celui mené par les politiques sociales et économiques en échec d'intégration et en confusion sur le droit à la différence qui créé de la diversité et l'obligation d'indifférenciation qui multiplie les variétés dans les mêmes moules sociaux, politiques et médiatiques cultivant le même unanimisme et le même immobilisme). Il n'y a pas que les seuls Juifs qui ont déserté les « quartiers et les écoles de quartiers », mais tous les « Européens » qui ont les moyens de partir et une minorité d'Arabes et d'Africains qui sont parvenus à une « intégration sociale » par le revenu. L'autre réalité qui n'échappe à personne est le nombre de Musulmans et d'Arabes tués par le terrorisme « islamique ». Il ne s'agit pas de « onze » personnes, mais de millions de personnes en Irak, en Syrie, en Afghanistan depuis peu. Si nous devons comptabiliser les tués par la cupidité et la voracité des prédateurs occidentaux dans le monde il s'agit de centaines de millions. On s'interroge donc sur les mobiles des signataires du Manifeste contre l'antisémitisme lorsque l'un des signataires les plus influents et les plus prestigieux a mis à feu et à sang la Libye pour spolier ses richesses, punir les peuples qui résistent à l'ordre impérial et sioniste. L'horreur de la réalité du Manifeste est exprimée par le journaliste Claude Askolovitch, qui dans les colonnes du site Slate, dit qu'il s'agit d' «Une mise en accusation des musulmans de ce pays, réputés étrangers à une véritable identité française, sauf à renoncer à leur dignité». Il conteste la quintessence du message qui : «fait de la lutte pour les juifs une composante du combat identitaire français, et cette identité exclut.» Il en déduit que ce texte induit que «la défense du Juif implique le refus de l'Islam ». Le politico-médiatique français n'a toujours pas compris que l'échec de l'esprit français en Algérie et son idéologie colonisatrice est dû principalement à sa stupide stratégie de monter le Juif contre le Musulman, le Berbère contre l'Arabe, l'assimilé contre l'indigène? L'autre réalité est celle de la fiction d'un Islam français à opposer à l'Islam pour civiliser le monde. Les Américains veulent une OTAN arabe qui combat les Arabes, les Africains et les Asiatiques pour le compte de l'empire au nom d'une certaine idée (fausse) de l'Islam. Ils fondent leur fiction sur la vassalité, la terreur ou la corruption des gouvernants arabes. Les Français, forts de leur culture et de leur intelligence, veulent mieux faire : fabriquer un Islam français puis l'exporter comme on exporte une voiture ou des pommes de terre. Les uns et les autres se croient les dépositaires légaux de l'humanité et de l'universel. «? que les versets du Coran appelant au meurtre et au châtiment des juifs, des chrétiens et des incroyants soient frappés de caducité par les autorités théologiques, comme le furent les incohérences de la Bible et l'antisémitisme catholique aboli par [le concile] Vatican II, afin qu'aucun croyant ne puisse s'appuyer sur un texte sacré pour commettre un crime». «Nous attendons de l'islam de France qu'il ouvre la voie» L'Islam au service des appétits impérialistes et de l'hégémonie culturelle de l'Occident athée et matérialiste nous l'avons vu en œuvre en terres d'Islam et nous avons vu ses bouffons en France. Il faut d'abord tenter de judaïser les Juifs et de christianiser les Chrétiens que vous connaissez mieux que les Musulmans que vous voulez islamiser à la mode de Vatican II. Le manifeste pro sioniste et pro Netanyhou dans son contexte est dans sa réalité intrinsèque une référence à Vatican II pour une raison stratégique : la lutte idéologique. Le Concile Vatican II (1962-1965) est une référence majeure sur le plan géopolitique : il déclare la guerre contre l'Islam jugé unique et solide rempart culturel, moral et spirituel à l'évangélisation de la planète. Pour s'attaquer à ce rempart Vatican II va réhabiliter les Juifs du meurtre de Jésus, ouvrir les passerelles vers l'Église orthodoxe d'Orient et de Russie, unifier les slaves contre l'union soviétique, considérer les Musulmans comme sans Dieu, sans Livre et sans Prophète, considérer l'Islam comme une religion asiatique à l'image du bouddhisme, une spiritualité en retrait du monde? Contre la dialectique de l'existence qui refuse le monopole et le pouvoir unique Vatican II est en harmonie avec l'hégémonie impériale qui ne reconnait pas la diversité et la multipolarité. Le Vatican II est en harmonie avec le matérialisme impérialiste : l'Évangile, parole de Jésus d'inspiration divine est reconnu comme écriture humaine. Le Vatican II correspond à l'esprit de la post modernité : ni Dieu, ni centre, mais pouvoir temporel absolu et sans partage aux mains des communicants ( du nouvel ordre mondial). A suivre * Auteur et écrivain |
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