La
célébration de la première «Journée internationale du vivre ensemble en paix»
qui aura lieu, le 16 mai en cours, dans de nombreuses villes à travers le monde
sera marquée, à Oran, par la double inauguration au mont Murdjadjo
de la mosquée des Tolba et de la chapelle de Santa
Cruz. C'est ce qui a été révélé, mardi soir, par l'évêque d'Oran, Jean Paul Vesco, qui a confié que la cérémonie de cette double
inauguration officielle devra être présidée par le ministre des Affaires
religieuses et des Wakfs. L'annonce de cette double
inauguration a été faite à l'occasion d'une rencontre préparatoire pour la
célébration de la première «Journée internationale du vivre ensemble en paix»
organisée à l'hôtel ?Liberté' à Oran, par la Fondation méditerranéenne du
développement durable ?Djanatu Al-Arif'. Pour le
cheikh Khaled Bentounes, guide de la zaouia Alaouia et président
d'honneur de l'Association internationale soufie Alawi
(AISA) et de Djanatu Al-Arif, cette « Journée
internationale du vivre ensemble en paix» est l'aboutissement d'un rêve. cheikh Khaled Bentounes, revient à
Oran, avec le sentiment du devoir accompli et une satisfaction bien méritée. Le
rêve avait commencé en 2014, à Oran, lors du Congrès international féminin pour
une culture de paix, organisé du 27 octobre au 2 novembre. « Ma présence, à
Oran, évoque pour moi, le souvenir du congrès de 2014, quand 3.600
congressistes de 25 pays avaient décidé, tous ensemble, de promouvoir une
Journée internationale du vivre ensemble. Il y avait une infime espérance pour
que ce vœu se réalise. Mon rêve s'est, finalement, concrétisé grâce à Dieu.
Notre objectif est de réconcilier la famille humaine (?) Nous devons
transmettre le message de la paix, à nos enfants, pour leur faire apprendre à
construire leur avenir l'un avec l'autre et non l'un contre l'autre», affirme
cheikh Bentounes. Et d'enchaîner : «la guerre entre
les hommes est un chemin sans issue. La relation à l'autre se fait par la paix
et non par la guerre, la contrainte et la violence». Il n'existe, pour cheikh Bentounes, aucune alternative pour l'humanité qu'au vivre
ensemble en paix. Prêcheur infatigable, cheikh Bentounes
a durant plus de deux heures prôner la paix, l'amour du prochain et la
réconciliation de l'humanité pour sauver le monde du chaos. Le cheikh s'est
prêté volontiers au jeu des questions-réponses avec une assistance,
apparemment, convertie, mais qui semblait tout de même garder de grands doutes
quant aux chances du succès de cette initiative dans un monde de violences.
L'évêque d'Oran, Jean Paul Vesco, a affirmé, quant à
lui, que cette journée est «un rêve absolument incroyable qui a été réalisé par
le cheikh Bentounes et sa confrérie». «Le meilleur
peut toujours parvenir. L'utopie et l'impossible peuvent devenir réalités», a
lancé l'évêque d'Oran. Il est à noter que l'adoption de cette journée par les
Nations unies a eu lieu le 8 décembre 2017. 174 pays s'étaient engagés à
instituer le 16 Mai comme Journée du vivre ensemble.