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La Fédération
nationale des travailleurs retraités (FNTR) a demandé, expressément, à l'Etat
de continuer à subventionner la Caisse nationale de retraite (CNR) jusqu'au
rétablissement de son équilibre financier.
Face à la hausse «vertigineuse» des prix, la FNTR prie les pouvoirs publics de prendre des mesures adéquates susceptibles de renflouer la trésorerie d'une Caisse qui souffre d'un déficit estimé, en 2017, à 500 milliards de dinars. Abdelmalek Sellal, alors Premier ministre, avait pourtant affirmé, en octobre 2016, que l'État ne volera plus au secours de la CNR, indiquant que la situation a atteint un niveau critique, à un point que même les emplois sont menacés. «L'État ne financera plus le déficit de la CNR qui devra, désormais, compter sur les cotisations des travailleurs», avait-il déclaré, en insistant sur un retour de la Caisse à un mode de fonctionnement normal. Le communiqué de la FNTR, rendu public au lendemain de la réunion de la Commission exécutive fédérale, réclame de continuer d'attribuer un taux de revalorisation équivalent aux taux d'inflation déclaré par l'Office national des Statistiques (ONS) en fin d'année 2017, rappelant la nécessité d'améliorer le pouvoir d'achat pour les petites pensions, en rétablissant le montant de la pension minimum à 100% du SNMG et une actualisation des pensions attribuées, avant 2008. Elle a appelé également, à la révision du seuil d'exonération et la réduction de l'IRG des pensions dont le montant est inférieur à 40.000 et procéder à des réductions d'impôts aux pensions supérieures à 40.000 DA et inférieures à 100.000 DA ou de confectionner un barème d'IRG propre aux seuls retraités. Les membres de la commission exécutive fédérale ont salué, par ailleurs, le geste du président de la République qui a décidé l'injection de 500 milliards de DA, au budget de 2018 de la CNR, sur le budget de l'Etat pour permettre aux 3 millions de retraités de toucher régulièrement, leurs pensions de cette année. En effet, et dans la logique officielle, sortir la CNR de la situation financière actuelle devra passer par deux actions qui se basent sur un programme de gouvernement et la Loi de finances de 2018. Selon Djawed Bourkaib, directeur général de la Sécurité sociale au ministère de Travail, des solutions conjoncturelles et structurelles vont être appliquées au fonctionnement de la CNR, afin qu'elle retrouve son équilibre financier. La première solution est l'affectation de 500 milliards de dinars pour la CNR, pour qu'elle rembourse ses dettes vis-à-vis de la CNAS. La seconde porte sur «un prélèvement de 1% sur toutes les importations non destinées à la transformation». Le plan gouvernemental, quant à lui, prévoit l'élargissement des cotisants, par plusieurs dispositifs, à l'instar de la lutte contre l'évasion sociale avec le renforcement du contrôle et de recouvrement. En effet, ce «dispositif inclusif vise principalement, le secteur informel» qui demeure hors contrôle de l'Etat, sur tous les plans, précisera, encore, le cadre du ministère de Travail. Bourkaib a rappelé que le nombre des cotisants actifs «dépasse les 6 millions de personnes», mais celui des assurés «est de l'ordre de 12 millions», ce qui nécessite un dispositif adéquat pour l'équilibre de la caisse. Il a, également, expliqué que les départs anticipés en retraite ont généré un manque à gagner énorme pour la CNR. |
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