|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Si le Réal et le Bayern sont des habitués de la phase finale de la Ligue
des champions d'Europe, en revanche, personne n'attendait l'AS Rome et
Liverpool, à ce stade de la compétition où ne survivent que les meilleurs et
les réalistes. C'est d'ailleurs à son réalisme que le Real se trouve en bonne
position pour être au rendez-vous de la finale, à Kiev, le 26 mai prochain. Ce
soir, ce sont le Real et le Bayern qui ouvriront le bal avec un énorme avantage
aux hommes de Zinedine Zidane, déjà vainqueurs à Munich. Une victoire
différemment interprétée. Pour les observateurs, c'est à son réalisme que le
Real doit son succès car, même dominé, il a su placer ses contres dans une
défense allemande diminuée par la sortie de Boateng,
alors que devant, Robben avait laissé ses camarades
après quelques minutes seulement. Pour le coach Jupp Heynckes, ses hommes ont « offert » deux cadeaux aux
madrilènes, alors que le Bavarois Thomas Müller ne décolorait pas : « On
méritait un tout autre résultat après la prestation que nous avons fournie ».
Il est vrai que les Munichois ont gâché plusieurs occasions, mais ils ne
doivent s'en prendre qu'à eux- mêmes pour les avoir vendangé devant le gardien Navas.
Pour les plus optimistes des fans allemands, le Bayern est capable de renverser la situation. Ils oublient, sans doute, que cette saison, c'est un Real à deux visages. Vulnérable en Liga et à quinze points du Barça futur champion, le onze merengue est redoutable en Ligue des champions, comme si celle-ci était sa chasse gardée. Donc, et sauf catastrophe, les Espagnols sont appelés à composter, demain soir, leur billet pour la finale de Kiev. Sur l'ensemble de leur parcours et, après avoir surmonté bien des obstacles, ils méritent amplement cet honneur. Quoi qu'il en soit, ils restent tout de même méfiants, à l'image de leur capitaine Ramos, qui a incité ses coéquipiers à plus de retenue après la victoire de Munich : « Nous n'avons rien réalisé car il reste le match à Madrid ». Espérons que ce message sera reçu cinq sur cinq, car les Madrilènes commettraient une erreur s'ils croient que le Bayern ne va pas réagir au stade Bernabeu. Ribéry, Lewandoski et Müller, notamment, rêvent de revanche, mais pourront-ils le réaliser face à un rival sûr de lui, et dont trois cadres Ronaldo, Ramos et Varane, ont été mis au repos et n'ont pas joué face à Leganes samedi. Comme à l'aller, le match opposant Rome à Liverpool risque d'être plus chaud et plus attrayant. Battus par le score de 5 à 2, les Italiens espèrent renverser la situation en leur faveur, comme ils l'ont fait face au Barça. Ils rêvent de mettre à leur actif une autre « remontada » qui, si elle venait à se réaliser, resterait dans l'histoire de la Ligue des champions. Jamais avare de phrases-choc, l'entraîneur de la Roma, Pellegrini, en a rajouté une couche : « Que ceux qui ne croient pas en nos chances restent à la maison ! ». Certes, sur son terrain, son équipe est capable d'un pressing à faire craquer tout adversaire, mais il ne faudrait pas oublier que ses hommes devront inscrire trois buts pour se qualifier. Pour ce faire, ils doivent attaquer, donc se découvrir et s'exposer aux géniales inspirations de Mohamed Salah. Il faut dire que la sensation du match aller, on l'a doit au buteur fétiche de Liverpool qui est en passe de rejoindre les cracks actuels Messi et Ronaldo. On parle même de « Ballon d'Or » cette saison pour l'international égyptien. C'est que, à lui seul, il a rendu caduc le terrible pressing de la Roma malgré la surveillance de Kolarov, mettant les Italiens à genoux alors que Liverpool venait de perdre un de ses cadres, l'ancien d'Arsenal Oxlade Chamberlain, sur blessure. En dépit du calme et de l'art du placement du gardien brésilien Allison, Salah a débloqué la situation en étant l'auteur de 2 buts et 2 assistances pour ses coéquipiers Mané et Firmino. A 5 à 0, le match était plié en faveur de Liverpool. Et puis, Klopp a décidé de ménager Mohamed Salah. C'était en apparence logique, mais toujours est-il que le réveil de la Roma a coïncidé avec la sortie de Salah. Samedi, l'équipe de Kloop a expédié les affaires courantes avec un nul face à un adversaire à sa portée, Stoke City. C'est dire que Liverpool s'est réservé pour le duel de demain, face à un rival remonté et dangereux. Il est certain que ce sera un match engagé et sans concession de part et d'autre. Encore une fois, Liverpool misera sur son trio offensif emmené par Mohamed Salah, la grande révélation de cette saison que, par le passé, l'entraîneur d'Ismaili (Egypte) et?Mourinho n'ont pas apprécié l'immense talent. La preuve qu'un diplôme ne fait pas nécessairement de son propriétaire un technicien au flair infaillible. Demain à 19h45 AS Rome - Liverpool Mercredi à 19h45 Real Madrid - Bayern Munich |
|