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Un vibrant hommage a été rendu en fin de semaine, au
centre de formation professionnelle qui porte son nom, au chahid
Hamdani Adda, de son nom de guerre «Si Othmane», brûlé vif par la soldatesque coloniale il y a
déjà cinquante-six ans. En effet, l'hommage, rendu comme il se doit à celui qui
symbolise le martyre des Algériens durant la longue nuit coloniale, s'est tenu
en présence des autorités locales, de la famille révolutionnaire et d'un
nombreux public venu s'informer sur le sacrifice suprême de l'un des plus
dignes enfants de l'antique Tihert. L'hommage a été surtout marqué par la
projection d'un documentaire de haute facture, produit par les talentueux
frères Zerrouki sur un texte de Mohamed Guendouz,
retraçant l'itinéraire politique et militant de ce digne enfant de l'antique Tingartia. Né le 26 avril 1926 à Tiaret, le chahid Hamdani Adda est le seul
garçon d'une famille qui compte quatre filles. Négociant en céréales au début
des années cinquante, il intègre les réseaux FLN de Tiaret avant de rejoindre
le maquis en 1957. Il est rapidement désigné chef du secteur autonome de Tiaret
avant de diriger toutes les opérations menées par des fidayine.
Il met en place ensuite un réseau féminin avant d'être promu chef de la région
une (Zone VII- Wilaya V). Hamdani Adda est arrêté le
04 décembre 1959 dans une grotte à Oued Lilli avec six éléments de l'ALN,
placés sous ses ordres. Il subit les pires tortures et actions psychologiques
de la part de l'armée française qui tente de lui arracher des aveux mais en
vain, au vu du courage sans pareil du chahid.
Comparaissant devant le tribunal de Tiaret, puis celui d'Oran, il est condamné
à mort pour la quatrième fois de son parcours de combattant héroïque.
Incarcéré, si Othmane prend la tête d'un comité
directeur de la prison d'Oran et s'engage dans les revendications pour
améliorer les conditions carcérales des détenus algériens. En avril 1961, Hamdani Adda et trois de ses codétenus sont enlevés par un
commando de l'OAS sur ordre de quatre généraux putschistes. Ils sont tous les
quatre brûlés vifs par une triste journée du 12 janvier 1962. Aujourd'hui,
personne ne sait où repose le corps de Si Othmane, un
peu comme pour dire de sous sa tombe à ses bourreaux sans science ni conscience
que les héros ne meurent jamais.
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