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Le
service civil restera obligatoire, a déclaré hier le ministre de la Santé, de
la Population et de la Réforme hospitalière, devant les parlementaires,
précisant que son département veillera à ce qu'il se passe dans «les meilleures
conditions».
Mokhtar Hasbellaoui a mis l'accent sur l'importance de maintenir le service civil pour «réduire l'écart en matière de prestations sanitaires, préventives et thérapeutiques dans les régions à faible couverture sanitaire», soulignant la volonté de l'Etat à mobiliser tous les moyens matériels, humains et techniques pour accomplir ce service dans des conditions favorables. Des conditions rappelées, jeudi dernier, par son secrétaire général, Omar Beredjouane, qui a indiqué, entre autres mesures incitatives, la modulation du service civil qui «est désormais fixée à deux années au lieu de quatre», à l'exception d'Alger et Oran. Contacté par le Quotidien d'Oran, Sofiane Bensebaa, un des délégués nationaux du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), a estimé que la problématique ne réside pas dans la révision de la durée du service civil sans réelle étude. Selon le procès-verbal ayant sanctionné la réunion du 10 avril dernier entre la tutelle et les représentants des résidents, le ministère s'est dit «favorable à la modulation de la durée du service civil, selon le tableau remis aux représentants des résidents séance tenante». «Ils ont proposé cette nouvelle mouture alors que le système de gestion a prouvé son inefficacité», dira-t-il avant d'affirmer que cette histoire de répartition équitable des médecins spécialistes sur toutes les régions du pays n'est pas aussi évidente qu'il n'y parait. Pour le Camra, ces mesures sont loin d'être incitatives, puisque, s'ils sont assurés théoriquement, la réalité du terrain est loin de refléter les assurances officielles d'où la demande de l'établissement d'un contrat entre le médecin résident et la structure sanitaire d'accueil pour énumérer toutes les conditions posées ainsi que l'amélioration du décret relatif au service civil. Quant aux conditions de travail, notre interlocuteur dira que les médecins spécialistes sont prêts à travailler et servir leurs concitoyens mais dans des conditions d'exercice adéquates. A ce propos, Beredjouane avait rappelé au micro de la radio Chaîne IIl que l'ouverture de postes budgétaires est conditionnée «à l'existence de plateaux techniques adéquats pour chaque spécialité», expliquant qu'«il n'y aura pas d'affectation de spécialistes sans un plateau technique homogène». Une promesse qui induit un autre problème, celui du chômage technique des médecins spécialistes en absence de plateau technique. Il faut savoir que ces derniers ne peuvent pas exercer sans avoir effectué leur service civil et national pour la plupart d'entre eux. Si la poursuite de la grève, qui dure depuis le 14 novembre dernier, est actée le mouvement risque de durcir car il existe «une très forte» probabilité de suspendre les gardes à partir de début mai prochain. «L'éventualité est en discussion et certaines facultés l'ont déjà entériné et c'est aux responsables d'assumer leurs actes», ajoutera Bensebaa. Du côté du ministère, on fait savoir que la défalcation de la durée du service militaire accomplie dans celle du service civil «est l'avantage le plus important pour les médecins résidents». |
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