Le projet de la double voie ferrée électrifiée Oued Tlélat-Tlemcen (via Sidi Bel Abbès)
sur un linéaire de 132 km connaît une période de blocage dans sa phase finale,
du fait de la résistance de quelques habitants à l'expropriation de leurs
terres se trouvant sur le tracé de cette ligne ferroviaire à grande vitesse
(LGV) lancée en 2012, et le refus d'anciens cheminots résidant au niveau de la
gare ferroviaire de Tlemcen de déménager. Cette situation se répercute sur la
poursuite des travaux des 2 derniers km restant de ce mégaprojet mixte pour les
trains de voyageurs et de marchandises qui pourront rouler à une vitesse de
croisière de 220 km/h. Il est à rappeler que cette ligne qui
traversera quatre wilayas (Oran sur 5 km (1 commune), Mascara sur 11 km (2
communes), Sidi Bel Abbès sur 72 km (13 communes) et
Tlemcen sur 44 km (7 communes), qui devrait être réceptionnée au courant de
l'année passée, a été confiée à deux entreprises italiennes Per Condote d'Acque et Rizzani de Echer, détenant une longue expérience dans la
technologie ferroviaire et le génie civil, et géré par l'agence en charge des
études et des investissements ferroviaires (Anesrif).
Aujourd'hui, tout le matériel et engins nécessaires pour l'achèvement de ce qui
reste comme travaux de cette voie ferrée sont à l'arrêt et la réception de ce
projet grandiose risque de ne pas voir le jour de sitôt vu les contraintes
vécues sur le terrain par les entreprises de réalisation, qui ont réduit leurs
effectifs au cours de ces dernières semaines. Selon nos sources, ces
entreprises italiennes reçoivent même leur indemnisation intégrale du préjudice
subi du fait de ce blocage dans l'exécution des travaux, ce qui pénalise
l'économie algérienne. A noter que les travaux de la voie ferrée Tlemcen-Maghnia attribués aux entreprises turque (MAPA) et
algérienne (ETRHB-Haddad), ont été récemment lancés.