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L'intersyndicale
renoue avec la «protesta», et annonce qu'elle va organiser le 1er mai prochain
une journée nationale de protestation contre «les manœuvres dilatoires des
pouvoirs publics pour ne pas répondre aux préoccupations des travailleurs».
Cette journée de protestation de l'intersyndicale, qui coïncide avec la fête des travailleurs, est organisée, selon des syndicats, pour dénoncer «l'immobilisme des autorités devant les revendications des travailleurs de la Fonction publique». L'intersyndicale a indiqué hier mercredi par le biais de plusieurs secrétaires nationaux, qu'elle va organiser samedi prochain «une assemblée extraordinaire pour évaluer les résultats de la dernière grève nationale» menée début avril, ainsi que «la préparation de la prochaine journée nationale de protestation», prévue le 1 mai prochain. Selon des syndicalistes, la grève du 1er mai sera accompagnée par un grand rassemblement à Alger, mais le lieu «sera déterminé prochainement. « Selon le secrétaire national du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), Kouider Yahiaoui, le thème de la journée de protestation du 1er mai n'a pas été encore décidé, ni le lieu de cette manifestation de protestation. «Ce sont les directions syndicales qui vont le décider lors de la réunion de samedi prochain», a-t-il dit, avant de souligner que le scénario du 1er mai 2017 pourra se répéter. En effet, l'intersyndicale avait organisé une «mégajournée» de protestation le 1er mai dans la ville de Béjaia, avec la participation de plusieurs milliers de syndicalistes et travailleurs de la Fonction publique. Les participants à cette journée de protestation avaient notamment marché pour «la défense du pouvoir d'achat, des libertés syndicales, du régime de retraites et pour participer à la confection du nouveau code du travail.» L'intersyndicale a organisé début avril une grève nationale à l'appui de revendications socioprofessionnelles, et avait, au mois de février dernier, observé une grève nationale de deux jours pour sensibiliser les pouvoirs publics sur les préoccupations et les attentes des travailleurs de la Fonction publique. L'intersyndicale regroupe 14 syndicats autonomes de quatre secteurs de la Fonction publique (Santé, Education, La Poste, et la Formation professionnelle). Cinq de ces syndicats sont affiliés à l'intersyndicale de l'Education nationale, outre le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), le syndicat des imams et le syndicat national autonome des postiers (SNAP). Les revendications de l'intersyndicale portent essentiellement sur le rejet de la loi actuelle sur la retraite, le maintien de la retraite proportionnelle, l'amélioration du pouvoir d'achat des travailleurs et l'amélioration des conditions d'exercice du travail syndical. La levée de boucliers des syndicats autonomes est née de la décision de suppression de la retraite anticipée et proportionnelle, décidée par la 19ème tripartite avec l'assentiment de l'UGTA. Dans un communiqué commun, rappelle-t-on, les syndicats autonomes avaient averti le gouvernement contre la suppression de la retraite anticipée et proportionnelle, tout en faisant remarquer que les décisions de la tripartite ne les concernent pas, dès lors qu'ils n'ont pas été associés à ses réunions. «A l'heure où on attendait une amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs de la Fonction publique, le gouvernement nous surprend avec une décision prise en concertation, avec l'UGTA, qui ne représente nullement les travailleurs», avait relevé un des syndicats autonomes, l'UNPEF. Depuis, les choses sont allées très vite, et le gouvernement avait fait passer au Parlement le projet de loi sur le nouveau régime de retraite. Et la «protesta» des syndicats de la Fonction publique reste vigoureuse, avec l'organisation de grèves cycliques et des journées de protestation. Les rassemblements prévus le 1er mai prochain devraient durcir la position des syndicats autonomes. |
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