La réaction tardive de la FAF à la violence qui a frappé dans les stades
de football le week-end dernier, dénote de son incapacité à gérer la situation.
Il aura fallu que le ministère de l'Intérieur réagisse et ainsi que le
ministère de la Jeunesse et des Sports pour que la FAF publie enfin sur son
site internet un communiqué dans lequel elle condamne la violence et met en
garde les fauteurs de troubles. Etant le premier acteur sur le terrain, la FAF
aurait dû prendre des sanctions immédiates. Il est anormal que la JSK et le MCA
qui sont à l'origine de la violence du week-end dernier ne soient sanctionnés à
titre conservatoire. Ces clubs joueront les prochains matches le plus
normalement du monde sans la moindre sanction. Pis encore, la FAF a dissous la LFP
qui arrivait à gérer la compétition avec une certaine expérience,
comparativement à l'actuel directoire qui multiplie les maladresses dans la
gestion de la compétition. Le communiqué de la fédération manque de poigne,
alors qu'elle aurait dû agir directement.
«La FAF et après avoir pris connaissance de tous les rapports et comptes-rendus des différents services et parties
concernées par ces deux événements, a pris acte de l'extrême gravité de ces
actes de violence enregistrés encore une fois dans nos arènes sportives et les
condamne énergiquement et fermement», a indiqué l'instance fédérale. «La FAF rappelle aux fauteurs de troubles qu'elle usera de tout son
poids et avec l'aide des autorités et de tous les acteurs concernés, de près ou
de loin, par la gestion et l'organisation des rencontres de football, pour les
combattre et les chasser de nos stades qui doivent être des lieux de fête, de
spectacle et de fair-play, comme elle interpelle toute la famille du football
sur le gros travail à faire pour extirper ce mal qui ronge notre sport-roi»,
poursuit la FAF qui regrette «le comportement irresponsable de certains
dirigeants et acteurs de notre football qui, à travers leurs déclarations
intempestives, irréfléchies et provocatrices sur les médias, ont suscité la
haine entre les jeunes supporters d'une même nation». La FAF ne fait
donc que «regretter» les actes de violence, alors que d'autres actes de
violence risquent de se produire lors de la prochaine journée du championnat.