Une
nouvelle opération de reconduite aux frontières de ressortissants subsahariens
a eu lieu hier dimanche. Cette opération a concerné 264 personnes, dont 193
hommes, 52 femmes et 19 enfants. Cette opération de rapatriement s'est déroulée
en coordination avec les services de sécurité, de la DAS et des bénévoles du
Croissant-Rouge Algérien (CRA) et la protections
civile. Les personnes reconduites aux frontières sont des Nigériens. Toutes les
mesures nécessaires ont été prises pour le rapatriement de tous ces
ressortissants dans les meilleures conditions humaines et sécuritaires. D'autre
part, des moyens de transport, à savoir huit bus et un camion pour le transport
de leur bagages ont été mis à la disposition des ressortissants nigériens pour
les accompagner jusqu'au centre de Tamanrasset. Le rapatriement des
ressortissants nigériens fait suite à la demande formulée par le gouvernement
nigérien. Elle a été acceptée par son homologue, le gouvernement algérien. En
2014, le gouvernement nigérien avait formulé une demande pour le rapatriement
de ses ressortissants se trouvant en Algérie de manière irrégulière.
L'Algérie
avait pris une série de mesures pour le rapatriement de ces ressortissants
nigériens, dans les meilleures conditions, jusqu'à ce qu'ils regagnent leurs
villages et leurs maisons. Le mois dernier, le ministre de l'Intérieur, des
Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, avait indiqué que cette «opération se poursuit
toujours, dans le respect total des droits de l'Homme et de la dignité humaine,
conformément aux instructions du président de la République. Répondant
aux campagnes visant à porter atteinte à l'image de l'Algérie, M. Bedoui a affirmé que l'Algérie «n'a pas coutume de faire
étalage des gros moyens qu'elle consacre à la prise en charge de ces migrants,
à la garantie de leur sécurité, de leur santé et à la préservation de leur
dignité», affirmant que l'Algérie «a été parmi les premiers pays à avoir
accueilli les migrants clandestins, en raison de leur situation difficile et
pour éviter leur exploitation par les réseaux de trafic et de traite d'êtres
humains, ainsi que par des groupes terroristes», a conclu le ministre.