L'Union
nationale du personnel de l'éducation et de la formation (Unpef)
appelle à une grève, ce 24 avril, qui sera suivie par des rassemblements au
niveau des directions de l'éducation à travers le territoire national.
L'Unpef, à l'instar d'autres organisations syndicales du secteur,
a contesté énergiquement la nouvelle grille des salaires dans le secteur de
l'Education nationale. L'Unpef a décidé, à l'issue
d'une assemblée générale tenue jeudi dernier, de riposter à ladite décision
jugée «non équitable». Pour l'Unpef, cette nouvelle
grille indiciaire «est de la poudre aux yeux pour tromper l'opinion publique».
En précisant que le grade de base du corps de l'éducation est celui du
conseiller d'orientation scolaire et professionnelle catégorie 12,
contrairement à ce qu'a déclaré le ministère, affirmant qu'il a promu
l'ensemble des conseillers dans la catégorie 10, sachant que cette catégorie
n'existe même pas dans le secteur. Et ce, sans aucune perspective pour de
nouvelles promotions, regrette le syndicat. Au-delà du mouvement de grève
prévu, l'Unpef a décidé de boycotter l'ensemble des
travaux administratifs et pédagogiques programmés et ce, à partir
d'aujourd'hui. Le syndicat a décidé donc de boycotter toutes les réunions et
les journées de formation programmées par la tutelle. Les membres de l'Unpef ont pris la décision de boycotter les séances de
soutien et de prise en charge des élèves en classes d'examen. Dans une
déclaration commune, cinq syndicats de l'éducation (Snapest-Snte-Unpef-Satef-Cela)
avaient exprimé leur frustration quant aux décisions prises concernant la
promotion et la reclassification de certains corps de l'éducation. Ils ont
estimé que si pour le département de Nouria Benghebrit cette nouvelle grille indiciaire permettra de
résoudre 80% des problèmes de dysfonctionnement que connaît le secteur, eux
pensent que cette nouvelle grille n'est capable de résoudre que les problèmes
d'une certaine catégorie très restreinte de la corporation. Car, précise le
secrétaire général de Cela, cette grille profite seulement à 3% du personnel de
l'éducation, «les intendants, les censeurs et les directeurs». Les enseignants
du secondaire et du moyen, les adjoints d'éducation et conseillers
pédagogiques, les corps communs et ouvriers professionnels ne sont pas
concernés. Le SG du Cela a qualifié cette nouvelle grille indiciaire de
«décision de façade». Une décision perçue comme une insulte pour le travail de
la commission mixte ayant regroupé les syndicats et la tutelle, installée pour
la révision du statut particulier depuis 2015. Devant cette grande déception,
plusieurs syndicats sont en train de préparer des actions de riposte, l'Unpef a ainsi emboîté le pas à d'autres, en décidant de
s'engager dans un débrayage, ce 24 avril, en brandissant la menace d'organiser
un rassemblement national en cas d'absence de réponse favorable de la part de
la tutelle.