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Le round up qui a mené le wali d'Aïn Temouchent, Mme Ouinez Labiba, à travers les huit daïras que compte la wilaya, lui
a assurément permis de prendre la mesure des problèmes qui affectent la
localité dans tous les secteurs d'activités.
D'autant qu'au cours ce périple, celle que l'on surnomme déjà la Dame de fer, a tenu à chaque fois à associer les membres de la société civile aux bilans de fin de tournée. Un exercice démocratique qui, il est vrai, tranche parfois avec les confortables estimations du compte rendu officiel où les statistiques font souvent office de cache-misère. Le contact avec la base a le mérite de la spontanéité et de la ferveur qui confèrent aux soucis soulevés par la population un certain réalisme. Ce type de débat s'est vérifié à l'occasion de la présentation, dans l'hémicycle de l'APW, du bilan de la daïra d'Aïn Temouchent par les différents directeurs d'exécutif en présence du wali, des élus et des représentants du mouvement associatif. Au-delà du fait que la gestion de beaucoup de secteurs a été impactée en grande partie par le passage de l'ex-wali, il est clair que la radiographie de la daïra d'Aïn Temouchent, englobant la commune du chef-lieu et celle de Sidi Ben Adda, se résume à un constat nonobstant les éléments de pertinence comme l'opportunité du projet, la qualité et le coût. A cet égard, on ne peut pas dire, loin s'en faut, que le mandat de l'APC qui a rendu le tablier octobre dernier fut un modèle en matière de gestion. Une lecture critique et sereine des actions entreprises pourrait aisément le confirmer. Reste que l'élan actuel pour redresser la barre annonce une étape intéressante dans la marche vers un développement que Ouinez Labiba veut moins débridée et correspondant, autant que faire se peut, aux préoccupations des citoyens. « Nous réfléchissons aux solutions avant d'entamer quoi que ce soit et nous traitons les problèmes? ». Comprenne qui pourra. Il fallait probablement dès son installation remettre d'abord de l'ordre dans la maison laissée sens dessus dessous et gérer convenablement le dossier du logement après l'affichage des listes concoctées sous l'ère de son prédécesseur avant de poursuivre mais les premiers résultats sont là : dégel de plusieurs projets importants, assainissement du milieu de l'informel, respect rigoureux des cahiers des charges, communication plus étroite avec la société civile? Comme si la wilaya entrait dans une période de convalescence après une curée sans pareille. Pourtant les potentialités sont immenses grâce aux atouts naturels que sont l'agriculture, le tourisme et la pêche. A ce triptyque est venu se greffer petit à petit l'Industrie qui a pris une dimension singulière depuis la création de zones ouvertes à tous les profils d'investissement. Qu'en est-il de la daïra d'Ain Temouchent confiée, depuis peu, à M. Mohamed Metalssi, fils de chahid, qui a pris ses fonctions précédé d'une solide expérience ? Pour de vrais projets structurants S'étalant sur une superficie de 151,51 km² dont 78,93 km² pour la commune d'Ain Temouchent, la daïra abrite 96 125 âmes. Les prévisions budgétaires pour l'année 2018 sont de 95 640 911, 94 DA concernant le chef-lieu de wilaya et de 653 417 534, 64 DA pour la circonscription de Sidi Ben Adda qui compte près de 15 500 habitants. A l'issue de l'exercice de l'année 2017, les deux communes ont enregistré un taux de consommation assez faible, respectivement de l'ordre de 11,73% pour Ain Temouchent et 15% pour Sidi Ben Adda. La première a clôturé 24 opérations sur les 56 inscrites au titre du PCD consommant des crédits estimés à 413 770 000,00 DA; la seconde ayant bénéficié de 13 projets a débloqué une somme de 93 552 000, 00 DA Ce programme a globalement servi à l'aménagement de la voirie urbaine. Travaux de réfection des routes et trottoirs, amélioration du réseau public d'éclairage, aménagements des espaces verts, etc. Des actions, certes indispensables, mais sans grande portée sur la structuration des villes notamment Ain Temouchent qui nécessite un vaste plan de modernisation compte tenu de contraintes majeures qui freinent son développement. Il lui faut des parkings, des trémies pour aérer le système de circulation, des ouvertures de nouvelles voies, des cités verdoyantes, des marchés mieux organisés, des rencontres culturelles et scientifiques régulièrement, des mairies capables de se projeter dans le futur? Au fait qu'est devenue l'étude ?'Ain Temouchent 2030» initiée il y a quelques années par la Wilaya ? A l'exemple de la ville de Chleff qui a décide de réaliser des trémies et lancer le projet d'un tramway afin de sortir de l'étouffement, Temouchent est en mesure de se prémunir des effets d'une urbanisation rapide et brouillonne. Nous pensons aux carrefours de la daïra, du siège de la Protection civile, de la cité Thiers, du service des urgences, de la cour de justice qui constituent autant de points noirs dans l'espace urbain. Et puis il y a ces quartiers qui se meurent en raison d'un plan de circulation inapproprié. Le Hai Sidi Said en est un exemple parfait puisque cette partie emblématique de la cité végète et l'activité commerciale tourne au ralenti depuis le transfert de la station de Beni Saf ? très fonctionnelle- vers la nouvelle gare routière et la limitation de l'avenue Maachou Med à une seule voie dans le sens nord-sud. Des mesures qui ont occulté beaucoup d'aspects liés à la vie des riverains. Actuellement, des chantiers activent dans tous les quartiers du chef-lieu de daira pour le bitumage des artères et la réhabilitation des réseaux secondaires et ce sur instructions du wali qui, apparemment, a la ferme intention de redorer le blason de la cité terni par des années de laxisme. Il reste à l'APC de jouer le jeu en s'attaquant sérieusement au problème de ramassage des déchets domestiques et en veillant à la salubrité publique. On n'en demande pas plus aux élus : une hygiène quotidienne le jour et la lumière, la nuit. N'est ce pas le slogan préféré du P/APC M. Didi Abdelghani ? Avec ça le pari sera gagné. Bref, que tout le monde se mette au travail et la société civile suivra. C'est un peu le message perçu lors du débat qui a permis aux représentants des citoyens d'exprimer leurs doléances et où il a été surtout question de sport et de subventions. Les terrains en gazon synthétique sont-ils fiables ? L'implantation et l'exploitation des terrains de proximité au nombre d'une dizaine répartie à travers les zones les plus populeuses n'a pas manqué de susciter l'intérêt des invités. Il faut savoir qu'un terrain ?'matéco» revient en moyenne entre l'étude et sa réalisation à près d'un milliard, celui en gazon synthétique de hai Ezzitoune a coûté plus de 17 millions de dinars. Ces terrains font présentement l'objet de convoitises car il se dit que les associations utilisatrices engrangent des profits substantiels. Il y a une forte demande et des pressions sur l'APC comme s'il s'agissait de parkings. L'idéal à notre sens serait de réactiver l'office communal des sports en y plaçant des personnes compétentes. A charge pour lui d'élaborer un cahier de charges en coordination avec la DJS dans le but de rentabiliser, de contrôler et de protéger ces infrastructures de proximité et d'en faire des gisements de financement pour les APC qui devraient en principe s'y intéresser au moment où tout le monde appelle à une diversification des sources de financement vu la conjoncture. L'autre volet qui nous a interpellés concerne l'aménagement du stade Embarek Boucif pour la somme de 966. 900.000,00 D.A. Manifestement, le synthétique a une durée de vie puisqu'il faut le changer après un certain temps et il revient moins cher par rapport au gazon naturel qui nécessite un entretien régulier par des agents spécialisés. Mais là où le bât blesse, c'est que ce type de terrain dont le couvert est fabriqué à partir de gazon artificiel retenu par une couche de goudron est de plus en plus abandonné par beaucoup de pays européens car des études ont suspecté et non établi de manière formelle que le goudron intégré renferme des substances cancérigènes. Le sujet a récemment fait l'objet d'un reportage sur une chaine française et exploité par Echourrok-TV. Et pour cause, la majorité des stades du pays sont dotés de pelouses synthétiques importées. La DJS, pour l'instant, recourt aux services de plusieurs entrepreneurs locaux pour la pose de ces revêtements sur des terrains, en fait pas assez fonctionnels si l'on en juge par leur petite dimension (pas de bande sur les lignes de touche pour les bancs de remplacement ni de vestiaires pour le changement de tenues). Un strict minimum qui n'arrange pas les écoles de jeunes footballeurs livrés aux intempéries. Des délégués d'association ont déploré l'absence de sièges et de moyens tandis que les dirigeants de la section Pétanque se sont réjouis de la décision de Mme le wali qui a ordonné la réalisation d'un boulodrome sur le terrain vague proche de l'avenue du 1ier Mai, là où les ?'pointeurs» ont l'habitude de se retrouver. D'autres thèmes touchant à l'eau, au commerce, au logement, à l'enseignement, au tourisme, à l'environnement et à l'ensemble des domaines d'activités de la wilaya furent abordés durant cette rencontre présidée par la cheffe de l'exécutif qui a répondu avec franchise et beaucoup de lucidité à toutes les questions soulevées. |
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