La
wali d'Oran M. Mouloud chérif a ordonné une enquête sur l'affaire d'inondation
d'une partie du cimetière de Sidi Chami relevant de la daïra d'Es sénia. L'enquête effectuée par l'inspecteur général de la
wilaya, le chef de daïra, le maire d'Oran, le directeur des ressources en eau,
et le directeur de la société de l'eau et de l'assainissement d'Oran a dévoilé
que cette situation est le résultat de la montée des eaux souterraines sur une
partie du cimetière située près du la lac Dhaya,
selon la wilaya. Comme première mesure, une opération de pompage de ces eaux vers
la station de pompage d'El Braya a été lancée la nuit de lundi à mardi. Dans le
cas ou cet opération serait infructueuse, un transfert de dépouilles sera
effectuée vers l'autre partie du cimetière en accord avec les familles des
défunts afin de leur changer de place mais dans le même cimetière en
concertation avec les services de l'apc et la
direction des affaires religieuses, selon la même source. La commune de Sidi
Chami sera chargée de recenser les tombes et l'élaboration d'une fiche
technique pour le transfert de ces tombes, l'assainissement de l'entourage du
cimetière et l'inscription d'un projet de réalisation d'une clôture. Cette
décision a été bien accueillie par les familles des personnes enterrées au
niveau de ce cimetière, qui étaient désagréablement surprises par les effets du
débordement des eaux à l'intérieur du cimetière. Tous les visiteurs venus au
cimetière ont été révoltés par ce constat. Outre le problème de la remontée des
eaux au niveau du cimetiere de Sidi Chahmi, il y a lieu de signaler que le cimetière de Ain El Beida est arrivé à saturation. Il est urgent de
trouver une autre assiette foncière devant accueillir les dépouilles. Selon des
sources proches de l'APC, tous les cimetières d'Oran sont complets, le seul
cimetière qui accueille actuellement les dépouilles est celui de Ain El Beida,
qui lui aussi avec plus de 1.100.000 tombes est très saturé. Un appel pressant
a été lancé aux autorités locales pour s'impliquer dans l'intérêt général et
ouvrir un nouveau cimetière. D'autre part et selon les mêmes sources, le
cimetière de Ain el Beida accueille quotidiennement une moyenne de 20 inhumés.
Avec ce rythme-là, d'ici trois ans, ce cimetière, l'unique ouvert actuellement
à Oran, sera complètement saturé. La régie communale d'Oran gère quatre
cimetières musulmans à savoir Moul Douma, Sidi El
Ghrib, El Melh et Aïn El
Beida et le cimetière chrétien Tamazouat d'El Hamri. Sur les quatre cimetières musulmans, trois sont
complets. Il s'agit de Moul Douma, Sidi El Ghrib, El Melh. Pour rappel, le cimetière Sidi el Ghrib ouvert avant
1792, d'une surface de 62 ares et 94 centiares, est le plus ancien cimetière
musulman qui est situé sur la rive gauche de l'oued Raz-el Ain. Le cimetière Moul Douma a été ouvert en 1868, alors que celui connu sous
le nom El Melh date de l'année 1929. Le cimetière
musulman d'Ain-el Beida a commencé à accueillir les morts à la fin de 1956.
Depuis sa création, il a déjà connu deux extensions, en 1986 et en 2008. Avec
ses 140 hectares, il est actuellement le plus grand cimetière de la ville
d'Oran.