Cinq
Palestiniens ont été tués vendredi et quelque 250 blessés par des tirs de
soldats israéliens dans la bande de Ghaza, une
semaine après une journée particulièrement meurtrière lors de protestations
similaires. Le 30 mars, au début d'une série de manifestations palestiniennes
pour réclamer le retour des réfugiés et la fin du blocus de Ghaza
par Israël, 19 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens et 1.400
autres ont été blessés, la journée la plus sanglante depuis 2014. Vendredi, des
milliers de Palestiniens se sont à nouveau rassemblés près de la barrière de
sécurité à Ghaza. Les militaires israéliens ont
encore une fois tiré à balles réelles.
La
protestation inédite de "la marche du retour" prévoit des
rassemblements et campements durant six semaines pour réclamer le droit au
retour de quelque 700.000 Palestiniens chassés de leurs terres ou ayant fui
lors de la guerre qui a suivi la création d'Israël le 14 mai 1948. La
désespérance dans la bande de Ghaza, éprouvée par les
guerres, le blocus, la réclusion, la pauvreté et les pénuries, alimente la
forte tension et le ressentiment.