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Le
marché de l'automobile connaît ces derniers jours une tension particulière qui
est aujourd'hui en faveur du consommateur, avec «une baisse de prix» sur le
marché informel et des promotions chez les concessionnaires.
A l'origine de cette situation, une campagne féroce de boycott lancée «spontanément» sur Facebook par des internautes sous le slogan «laisse-la rouiller », qui a vraisemblablement déstabilisé le marché de l'automobile. Un marché qui a connu depuis l'instauration des licences d'importation de voitures, une hausse de prix exorbitante et une rareté voire un problème d'indisponibilité, le client pouvant attendre de six à neuf mois pour entrer en possession d'un véhicule, même ceux montés en Algérie. Mustapha Zebdi, président de l'Association et protection du consommateur de la wilaya d'Alger, a affirmé au Quotidien d'Oran que les prix ont connu une baisse de 20 millions de centimes sur le marché informel. «Une baisse qui peut s'accentuer si la campagne de boycott persiste », dit-il. Pour Zebdi, les revendeurs veulent ainsi se débarrasser des stocks de véhicules sur le marché de l'informel par crainte de se retrouver confrontés à une véritable crise. Certains concessionnaires, selon ses propos, ont lancé des promotions intéressantes, ils ont même réduit la durée d'attente pour entrer en possession d'un véhicule. Pour Zebdi, ce mouvement de boycott est «spontané» puisque «ses initiateurs ne visent pas telle ou telle marque de véhicules, ils ont lancé une campagne de boycott générale, sans citer ou critiquer exclusivement une marque donnée». Et de poursuivre «c'est un appel citoyen pour contester les prix jugés extrêmement élevés sans viser les usines». Zebdi précise que cette campagne a été motivée par la communication des prix réels des véhicules à la sortie d'usine par les pouvoirs publics eux-mêmes. Le président de l'association des consommateurs a affirmé que cette initiative est louable, «c'est un civisme à saluer puisque aujourd'hui, le citoyen a bien saisi qu'il existe des actions pacifiques à travers lesquelles il défendra ses droits et intérêts». Pour Zebdi, c'est de bonne guerre, les concessionnaires et les producteurs de véhicules ont leur regroupement et exercent un lobbying pour défendre leurs intérêts, et les consommateurs doivent de leur côté constituer un lobby pour «réguler le marché» bien que cette régulation incombe aux autorités. Les consommateurs ont le droit, selon notre interlocuteur, de dénoncer l'arnaque, boycotter les produits qui menacent leur santé et les produits cédés à des prix exorbitants. L'appel au boycott des véhicules se poursuit sur les réseaux sociaux notamment sur Facebook, avec le slogan ?'khaliha tsadi'' traduit en français «laisse-la rouiller» et en anglais «Let it rust». Les initiateurs de cette campagne dénoncent pour leur part les tentatives de blocage de leur page Facebbok. |
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