Le
centre hospitalier universitaire Dr Benzrdjeb d'Oran
a organisé hier une journée de formation sous le thème : ««Avis de recherche :
chefs de file pour un monde exempt de tuberculose». Animée par des praticiens
du service de pneumologie du CHUO et de l'Observatoire régional de la santé
(ORS), cette journée a pour objectif de sensibiliser les praticiens de santé
publique de la région ouest et du sud grâce à la télé-médecine
sur cette maladie, a indiqué le Pr Snaouber, chef de
service de pneumologie du CHUO et ex-membre de la section mondiale de la
tuberculose auprès de l'OMS. «Avis de recherche : chefs de file pour un monde
exempt de tuberculose» vise à susciter un engagement pour mettre fin à la
tuberculose. Cet engagement devrait se concrétiser au niveau politique,
c'est-à-dire à celui des chefs d'État et des ministres de la Santé, mais aussi
à tous les autres niveaux -les maires, les gouverneurs, les parlementaires et
les dirigeants communautaires, les chefs d'entreprises. Le but est aussi de
chercher des bailleurs de fond pour financer les programmes de lutte contre la
tuberculose, notamment en matière de création et d'équipement des laboratoires,
les projets de recherches. Notre interlocuteur a ajouté qu'un réseau de la
qualité et de la sécurité des soins des maladies respiratoires sera mis en
place en coordination avec l'ORS et la direction de la santé. Le réseau aura
pour mission de sensibiliser touts les acteurs,
pneumologues, pharmaciens, personnel paramédical, pédiatres? Le réseau aura
aussi pour mission de coordonner avec les collectivités locales pour faire face
à certains problèmes, d'organiser des caravanes de sensibilisation au profit de
la population et par la suite contacter les bailleurs de fond et les hommes
d'affaires pour chercher d'autres moyens de financement. En effet, malgré les
grands progrès des dernières décennies, la tuberculose, responsable de 4.500
décès par jour, reste la principale cause infectieuse de mortalité dans le
monde. L'apparition de formes multi-résistantes (MR) de tuberculose représente
une forte menace pour la sécurité sanitaire qui pourrait remettre en cause les
avancées obtenues dans la lutte contre la maladie. N'importe qui peut
contracter la tuberculose mais la maladie touche avant tout les pauvres, les
communautés et les groupes marginalisés et d'autres populations vulnérables,
d'où la nécessité d'impliquer et d'associer les pouvoirs publics dans le
programme de lutte contre cette maladie.
Toutefois,
le nombre de cas de tuberculose a baissé de 2% à Oran et dans la région ouest,
a indiqué le Dr Oumlil, responsable du programme anti-tuberculeux à l'ORS. L'incidence a aussi baissé. Pour
Oran l'incidence de la tuberculose pulmonaire est passée de 40,2 cas pour
100.000 habitants en 2016 à 36 cas pour 100.000 en 2017 et elle est de 46,8 cas
pour 100.000 habitant pour la tuberculose extra-pulmonaire, selon la même
intervenante. Selon les participants à cette journée la tuberculose pulmonaire
contagieuse a connu un recul significatif à l'échelle nationale et locale,
grâce aux efforts de tout un chacun. Les avancées sont significatives, connues
et reconnues en terme de combat contre cette pathologie en Algérie, mais il ne
faut point baisser la vigilance. Le but est d'offrir des prestations continues
de qualité, mais aussi une approche de structure de réseau adaptée aux nouveaux
enjeux pour optimiser les ressources et améliorer les performances. Afin de
répondre aux objectif d'élimination de cette maladie à
l'horizon 2030, conformément aux objectifs de développement durable (ODD).