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L'Algérie
doit relever les défis de la sécurité dans les domaines énergétique,
alimentaire et hydrique, vu leur impact sur la croissance économique et le
développement du pays, a déclaré, hier, le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, lors du 1er Congrès international sur les
Energies renouvelables, la Sécurité énergétique et alimentaire. Pour M. Guitouni, l'Algérie « dispose de ressources
conventionnelles d'hydrocarbures d'un niveau appréciable dont une partie,
seulement, a été traduite en réserves prouvées récupérables », a-t-il relevé. Toutes ces ressources, selon lui, vont
contribuer à la sécurité énergétique et leur mobilisation contribuera à la
diversification du mix énergétique avec des effets positifs, en matière de
protection de l'environnement, dont la réduction de la pollution et des
émissions de gaz à effet de serre. Le ministre a, cependant, estimé que l'offre
ne peut « assurer la sécurité énergétique si la question de la demande n'est
pas traitée et que libre cours soit laissé à la consommation de s'emballer dans
la durée ».
Par ailleurs, il s'agit d'évaluer les ressources non conventionnelles d'hydrocarbures du pays afin de pouvoir définir les conditions optimales pour leur exploitation, à long terme, aussi bien techniques, économiques qu'en terme de protection de l'environnement, a-t-il ajouté. Selon le ministre, une autre dimension de la sécurité énergétique est d'assurer une disponibilité du produit et un service de qualité, pour les ménages ou les activités économiques. D'où la nécessité de poursuivre le développement des infrastructures de transformation, de stockage, de transport et de distribution, qui requiert d'importants investissements pour leur extension et leur consolidation pour l'immédiat et pour répondre aux besoins présents et futurs. Pression sur l'eau Concernant le défi relatif à l'eau, le ministre affirme que les besoins en eau potable, en Algérie, sont en forte croissance de par l'évolution du mode et de la qualité de vie, en plus des besoins agricoles et des activités industrielles grosses consommatrices d'eau. Dans ce cadre, il a rappelé le vaste programme de réalisation de 13 stations de dessalement pour satisfaire les besoins des populations, lancé dès l'année 2000, pour une capacité globale de 2,5 millions de m³/jour. Selon lui, 11 projets de dessalement d'eau de mer, actuellement, en service, contribuent à la satisfaction de 20% des besoins de la population et de l'agriculture. En matière de sécurité alimentaire, le ministre de l'Energie a souligné que la balance commerciale alimentaire de l'Algérie fait ressortir que le pays est, largement, déficitaire et dépendant des importations pour sa nourriture, notamment pour les produits de base tels les céréales et le lait. Ajoutant que l'Algérie dispose, pourtant, d'un potentiel réel d'amélioration de sa production agricole, de rationalisation de son système de chaîne alimentaire et de maîtrise de sa consommation, notamment grâce au recours à la recherche et l'innovation. Ces défis doivent être relevés, a-t-il conclu, en accordant, aussi, la priorité à la formation des ressources humaines pour disposer des compétences et de l'expertise dans ces filières. |
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