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Le tribunal
criminel près la cour de justice de Tébessa vient de se prononcer, au cours de
sa session extraordinaire, pour des peines de prison allant de 5 à 10 ans à
l'encontre de 4 accusés, au moment où 6 autres ont été acquittés, dans une
affaire d'adhésion et approvisionnement de groupe terroriste.
En plus de privation de leurs droits civiques pour 10 ans, concernant les condamnés. L'affaire traitée par les services de la Gendarmerie nationale, remonte au mois de novembre 2016, sur des mouvements suspects d'un groupe terroriste, dans une zone située à l'extrême ouest de la wilaya de Tébessa. Les éléments des services de sécurité s'étaient rendus au domicile de l'un des accusés, fils d'un terroriste recherché, là où les gendarmes avaient découvert une importante quantité de denrées alimentaires. Le mis en cause reconnait que son père lui avait rendu visite, et c'était lui qui s'occupait de l'acquisition de l'approvisionnement en produits alimentaires. L'extension de l'enquête sécuritaire permit d'identifier d'autres personnes liées à l'approvisionnement des terroristes, en sillonnant la wilaya, pour la collecte d'argent et l'achat de denrées alimentaires et habillement. Le jour du procès, le premier accusé réfuta les accusations, en criant son innocence. Le juge président de la séance le confronta à ses propres déclarations faites durant l'instruction, lui signifiant qu'il se contredit avec ce qu'il avait déclaré devant la même instance lors de la session criminelle précédente. En ajoutant à l'endroit de l'accusé : «vous aviez avoué que votre père était venu à la maison en compagnie de deux autres terroristes et qu'il avait déjeuné et qu'il vous avait remis une somme d'argent de 15 millions de centimes pour l'achat d'approvisionnement». Le magistrat poursuivit ses questions : «Pourquoi vous étiez-vous rendu à Médéa ? ». L'accusé répondit : «Pour régler un problème de documents administratifs avec mon oncle à Alger». Le juge : «Il y a une différence de se rendre à Alger ou à Médéa ? » Et de continuer : «Pourquoi aviez-vous pris de photos-souvenirs au djebel ?» «Pour les remettre à mon père, dira l'accusé». Le président : «A 16 ans vous aviez acquis une voiture 4x4 tout terrain. L'accusé enchaîna : «Mon père possédait un troupeau de moutons, qu'il nous avait laissé avant de rejoindre le maquis». Le réquisitoire mettait en relief l'homogénéité et la suite des évènements et les preuves matérielles irréfutables impliquant les mis en cause. |
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