Les
19èmes journées du registre du cancer d'Oran, qui se tiendront les 28 et 29
mars en cours au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle
(CRASC), seront essentiellement consacrées aux nouveaux progrès de la
nano-médecine dans le traitement du cancer sans effet secondaire. Ces journées
organisées par le service d'épidémiologie et de médecine préventive de
l'hôpital d'Oran conjointement avec l'Agence Thématique de Recherche en
Sciences de la Santé (ATRSS), les universités d'Oran et de Tlemcen, la société
d'oncologie médicale d'Oran (SOMO) et le laboratoire de recherche «Surveillance
du cancer à Oran» regrouperont des cancérologues de tout le pays qui
discuteront durant deux jours le thème «Le cancer : identification des facteurs
de risques en Algérie et survie». Ces 19ème journées traiteront également le
thème des cancers radio-induits qui sont causés par l'exposition à des
rayonnements ionisants, mais ne s'expliquent pas toujours par un dépassement
des doses limites recevables. Ces cancers font partie des effets aléatoires liés
à la radiothérapie et sont actuellement l'objet de recherches. Les nouveaux
traitements expérimentés actuellement par la nano-médecine devront
révolutionner le traitement des tumeurs cancéreuses sans effet secondaire. Le
cancer pourra être traité par des nanoparticules capables de remplir une
fonction en cas d'excitation optique ou autre. «Ces nanoparticules peuvent
localement détruire une tumeur cancéreuse par surchauffe. Dans le même temps,
la particule peut être fluorescente en cas d'excitation optique, ce qui permet
de la détecter. Elle peut aussi servir de vecteur à un radionucléide qui peut
remplir à son tour une fonction thérapeutique ou de visualisation. Les médecins
obtiennent ainsi un système de diagnostic et de soin à trois niveaux». Les chercheurs
estiment que la synthèse des méthodes de nano-médecine utilisant des
nanomatériaux ultra-purs et biodégradables (qui se désintègrent dans
l'organisme) et des approches uniques du MEPhI dans
le domaine de la synthèse des radionucléides ouvre des perspectives pour la
mise au point de technologies révolutionnaires de nano-théranostique
dans le diagnostic et le traitement des maladies oncologiques. La particularité
unique de la nano-théranostique est la destruction
des tumeurs cancéreuses et de leurs métastases par des méthodes non invasives
avec une précision subcellulaire déterminée par les dimensions de la zone
d'impact des nanoparticules. Les nanomatériaux ultra-purs et biodégradables
permettent, selon les chercheurs, de trouver même les tumeurs les plus réduites
et de les détruire, le tout suivi de l'évacuation totale des nanoparticules de
l'organisme sans effets secondaires. L'évacuation est prise en charge par les
reins, ce qui est plus sûr que l'évacuation par le foie.