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Constantine - Des «oubliés du relogement» observent un sit-in

par A. El Abci

Des personnes n'ayant pas été concernées par les opérations de relogement ; des habitants de six sites évacués en 2010, et dont les maisons ont été démolies depuis et qui sont au nombre de 22 familles, bénéficiaires de décisions de pré-affectation, ont tenu, hier, un sit-in devant le cabinet du wali.

Selon leur représentant, M. Saouli, il s'agit d'habitants des cités de Fedj Errih, Sotraco, Alexandra, Sarkina, Annasr et Terrain Ameziane, dont les maisons ont été démolies, en 2010, et auxquelles on avait demandé de faire des recours.

En 2014 et après 4 années d'attente, 22 familles ont obtenu gain de cause et furent retenues, cependant leurs dossiers ont été transférés au Logement social. « A cet effet, dira-t-il, nous avons bénéficié de décisions de pré-affectation classées dans la catégorie ?rouge', à savoir à reloger en priorité ». Et ajoutera que : « le problème qui se pose a trait, malheureusement, au fait que le chef de la daïra de Constantine fait passer des familles, dont les cas sont moins anciens que les nôtres, sous le prétexte que les réponses favorables à leurs recours, datent d'avant 2014. Alors que ce n'est pas notre faute, lancera-t-il, si la commission de la daïra a tranché, à cette date sur nos cas, nous avons déposé nos dossiers en 2010 ». « Nous sommes venus voir le wali pour solliciter son intervention et ce, à l'effet de nous inclure dans les listes des prochaines opérations de relogement, car cela fait près de 7 ans que nous vivons, pratiquement, le calvaire. Cela, explique-t-il, à cause du fait que sans toit décent, qui nous soit propre, certains d'entre nous sont hébergés, provisoirement, chez des parents, avec tous les problèmes d'exiguïté des logements et de promiscuité. Pendant que la majorité, qui n'a pas cette chance d'avoir des parents ou des connaissances pour l'hébergement, a été contrainte de recourir à la location d'appartements, dont les prix leur coûtent les yeux de la tête, surtout en ces temps de vaches maigres ».

Reçus par le chef de cabinet, les concernés ont été invités à patienter, encore, et que leur tour viendra, sans préciser de date, ce qui n'a pas, du tout, satisfait les plaignants.