Un premier cycle de formation sur la prise en charge des enfants autistes est prévu à Oran par l'association Espoir Autisme au profit des parents et des professionnels qui devront découvrir l'expertise canadienne en matière de thérapie conventionnelles et de gestion des crises de comportement. Cette formation sera assurée par la présidente et fondatrice de l'entreprise canadienne Autism-exc, le Dr Nawel Mezidi, qui devra présenter son expérience en tant que mère d'un enfant autiste et les dernières évolutions thérapeutiques pour le traitement du spectre de l'autisme validées par les experts canadiens et américains. Ce cycle de formation qui est organisé à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de l'autisme se tiendra les 22 et 23 avril prochain à l'université Mohamed Boudiaf (USTO MB).

L'experte va développer des thèmes relatifs aux «thérapies conventionnelles, la pensée autistique, le choix d'une thérapie adaptée, la gestion d'une crise et la conduite pratique aux questions de bases (sommeil, propreté, scolarisation?)». Le Canada est parmi les premiers pays au monde dans la prise en charge des enfants autistes. Le gouvernement du Québec a ainsi lancé un plan d'action sur le trouble du spectre de l'autisme qui vise à réduire les listes d'attente pour l'accès aux programmes d'aide et à offrir davantage de services d'accompagnement aux enfants autistes et à leurs proches. 29 millions de dollars sont investis annuellement, de 2017 à 2022, afin de rehausser les services en matière du trouble du spectre de l'autisme et réduire les listes d'attente.

L'autisme affecte aujourd'hui au moins 67 millions de personnes dans le monde. De tous les troubles graves de développement, il est celui qui connaît la plus rapide expansion dans le monde. Les troubles du spectre de l'autisme (TSA) sont une affection neurobiologique complexe pouvant avoir un impact sur le fonctionnement normal des systèmes gastro-intestinal, immunitaire, hépatique, endocrinien et nerveux. Ils ont une incidence sur le développement normal du cerveau, qui se traduit chez la plupart des personnes atteintes d'autisme par des problèmes de communication, des difficultés à entretenir des interactions sociales normales et une tendance à répéter des modèles comportementaux particuliers.

Elles ont également un répertoire très limité d'activités et d'intérêts. Le terme «spectre» renvoie à un continuum de troubles développementaux et de gravité des symptômes.