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Aïn El Turck: Chasse aux revendeurs de matériaux de construction à Douar Naquousse

par Rachid Boutlelis

  Suite aux dernières instructions du wali relatives à la lutte contre le squat des espaces publics, les services communaux de Aïn El Turck ont lancé une vaste opération qui a ciblé dans une première étape les restaurants, les cafeterias et les commerces qui se sont accaparés illicitement des pans entiers de la chaussée. La seconde opération lancée il y a quelques jours cible essentiellement les revendeurs de matériaux de construction au niveau du site dit Chteibo à Douar Naquousse. En effet, après une relative accalmie et ce, suite aux opérations de contrôle et aux dispositions prises pour lutter contre le squat des espaces publics, de nombreux revendeurs de matériaux de construction ont refait leur apparition en s'accaparant de nouveau de ces espaces, notamment au niveau d'une ruelle parallèle à la double voie dans le quartier communément appelé Douar Naquousse. Ces contrevenants qui font fi des lois et de la réglementation en vigueur n'hésitent pas à obstruer cette rue en stationnant leurs engins au beau milieu de la chaussée et en exposant leurs marchandises sur la voie publique. Outre le fait qu'ils ne disposent d'aucune autorisation, ces derniers ne s'acquittent d'aucune taxe aux services de la commune.

Selon des sources proches de la commune de Aïn El Turck, sept nouveaux commerçants ont été mis en demeure de libérer l'espace squatté. Une première opération menée en début du mois de janvier avait permis d'adresser une dizaine de mises en demeure à des commerçants contrevenants. « Certains commerçants ont effectivement libéré la chaussée, mais d'autres se sont installés, ce qui nous a contraint de leur adresser des mises en demeure, sous peine d'autres mesures coercitives notamment la fermeture du local et une amende », assure un agent de la commune. Selon nos sources, de nombreux citoyens de ce quartier ont dénoncé et se sont plaints des désagréments causés par ces revendeurs qui étalent du parpaing, du sable, des briques, du ciment, etc., sur une bonne partie de la chaussée et ont interpellé la commission mixte chargée du contrôle des espaces publics squattés pour l'entame d'une nouvelle opération de contrôle et libérer ces espaces. En plus de la poussière, les habitants craignent surtout les accidents, au vu des incessants va-et-vient des camions et autres engins.

D'autre part et selon nos interlocuteurs, après l'éradication d'une grande partie des marchés informels à Oran, une opération de contrôle des commerçants squattant l'espace public a permis de dresser plus d'une centaine de mises en demeure à des contrevenants, notamment les commerces d'alimentation générale, de quincaillerie, de vaisselle, etc., qui exposent leurs marchandises sur les trottoirs entravant ainsi la circulation piétonnière. Les commerçants mis en demeure ont été sommés de libérer l'espace public dans un délai n'excédant pas les 15 jours, ajoutent nos sources.

Il importe de noter que cette opération intervient dans la continuité d'une première action de ce genre qui avait été lancée en 2015 et qui avait permis à la commission mixte de recenser plus de 600 commerçants contrevenants qui avaient été mis en demeure pour libérer ces espaces et pour se rapprocher des services concernés pour régulariser leur situation. Selon les mêmes sources, la deuxième phase de l'opération a révélé que bon nombre de commerçants mis en demeure lors de la première opération ont libéré les espaces occupés. Il est à signaler que face à l'ampleur qu'a prise le phénomène de l'occupation des espaces publics par les commerces, au niveau de l'ensemble des quartiers de la ville, il a été décidé de la mise sur pied de cette commission qui a pour tâche de constater si les occupants de ces espaces disposent d'autorisations d'exploitation dûment délivrées par les services compétents.

Les premières opérations ont révélé que la plupart des cafés, commerces, crémeries, mécaniciens, bouchers, menuisiers, etc., squattaient une partie des trottoirs et assez souvent opéraient des extensions illicites avec du dur et ce, pour la plupart des cas, sans autorisation et sans verser une quelconque taxe à la commune.